Mission accomplie pour Allianz. Le bancassureur allemand Allianz a mené à bien le rachat complet de sa filiale française AGF, en dépit de la réticence des petits actionnaires. Au terme de l'offre publique d'achat lancée sur les minoritaires, qui a pris fin le 20 avril, le groupe de Munich détient 92,18% du capital et des droits de vote des AGF , a annoncé ce vendredi matin l'Autorité des marchés financiers.

Si l'on ajoute les 3,21% d'actions auto-détenues par AGF, Allianz contrôle plus de 95% de l'assureur français, ce qui va lui permettre de lancer une offre de retrait obligatoire sur le solde des titres des AGF.

"Le succès de cette offre est un pas supplémentaire dans la mise en oeuvre de notre stratégie pour une structure simplifiée du groupe, qui doit nous permettre d'être plus compétitif et qui est également dans l'intérêt de nos clients", s'est félicité Paul Achleitner, membre du directoire d'Allianz.

Les actionnaires des AGF n'auront pas été facile à convaincre. L'annonce fin février par Allianz de son projet de lancer une OPA sur les 42,4% du capital qu'il ne détenait pas encore avait suscité une levée de bouclier de part de l'association de défense des actionnaires minoritaires (Adam). Sa présidente Colette Neuville avait vivement critiqué les conditions de l'opération. Si Allianz ne parvenait pas à rassembler 95% du capital des AGF, son nouveau statut de société européenne lui aurait alors permis d'entamer une procédure de fusion transfrontalière à des conditions considérées comme moins avantageuses.