La consommation des Américains reste très vigoureuse

Moteur de la croissance américaine, la consommation des ménages a grimpé de 0,7% en décembre pour une hausse des salaires de 0,5%. L'inflation sous-jacente, hors alimentation et énergie, est restée stable en décembre à 2,2%.

Les statistiques américaines sur les dépenses et revenus des ménages publiées ce jeudi sont exactement conformes aux prévisions. Principal moteur de la croissance américaine, les dépenses des américains ont gagné 0,7% en décembre, une plus forte hausse depuis 5 mois, après une hausse de 0,5% le mois précédent. La consommation compte pour 70% de la croissance américaine et a permis à l'économie d'afficher une croissance de 3,5% au dernier trimestre malgré le net ralentissement dans les secteurs de l'immobilier et de l'automobile.

Les revenus ont de leur côté progressé de 0,5%, après une hausse de 0,3% en novembre. Sur l'ensemble de 2006, les dépenses de consommation ont augmenté de 6%, après 6,5% en 2005. Les revenus ont pour leur part progressé de 6,4% après 5,2%, ce qui marque la plus forte progression depuis 2000. La hausse des revenus l'an dernier "s'explique largement par la progression des salaires et rémunérations", souligne le département du Commerce. Le revenu disponible après impôts a augmenté de 5,5%, après 4,1% l'an passé.

Enfin, bonne nouvelle pour la Reserve fédérale américaine qui a choisi hier de laisser son taux directeur inchangé à 5,25%, l'inflation a été moins élevée que prévu. La Fed a eu raison hier de déclarer que même si le risque inflationniste demeure, "les pressions inflationnistes devraient se modérer à terme". L'indice mesurant les prix liés aux dépenses de consommation (PCE) a progressé de 0,4% et l'indice de base (hors alimentation et énergie) a augmenté de 0,1% en décembre. Sur un an, la hausse des prix a atteint 2,3% en décembre (après 1,9%), ce qui est le niveau le plus élevé depuis août, et 2,2% hors alimentation et énergie, comme le mois précédent.

"L'inflation sous-jacente reste supérieure à la zone de confort de la Fed, comprise entre 1 et 2%. Mais le recul de cet indicateur depuis l'été, où il avait atteint un pic à 2,4%, a été pris en compte par la banque centrale hier, qui a enlevé de son communiqué la phrase sur "l'inflation sous-jacente qui reste élevée" pour ajouter qu'elle "augmentait modestement", indique Marie-Pierre Ripert, économiste chez Natixis.

Chute brutale de l'indice ISM manufacturier en janvier
Une ombre vient ternir le tableau des statistiques américaines toutes plus réjouissantes les unes que les autres depuis quelques jours. L'indice composite d'activité du secteur industriel aux Etats-Unis, calculé par le groupement national des directeurs d'achats des entreprises du secteur (ISM), a reculé à 49,3% en janvier contre 51,4% en décembre, a annoncé jeudi l'association professionnelle. Non seulement les économistes s'attendaient à un indice à 51,5%, mais cen niveau inférieur à 50% de l'indice ISM reflète une baisse de l'activité industrielle.

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