L'équilibre budgétaire français atteint en 2010 si la croissance est au rendez-vous, selon Woerth

Eric Woerth, ministre du Budget, a annoncé ce lundi que le déficit public de la France se chiffrera à 2,4% du PIB en 2007. L'équilibre budgétaire ne pourra être atteint en 2010, conformément aux engagements européens, qu'à condition que la croissance s'établisse à 3%.

En réponse aux inquiétudes de l'Eurogroupe et de son président, Jean-Claude Juncker, le ministre du Budget, Eric Woerth, a annoncé ce lundi que la France pourrait respecter ses engagements européens sur l'équilibre budgétaire dès 2010. Si la croissance "est au rendez-vous et atteint 3%, le double objectif d'une dette inférieure à 60% du PIB et d'une équilibre des finances publiques pourra être atteint dès 2010", a ainsi déclaré le ministre du Budget, des comptes publics et de la fonction publique, lors de l'ouverture du débat d'orientation budgétaire à l'Assemblée nationale.

"Sinon, il sera décalé, mais au plus tard en 2012, pour peu que la croissance atteigne 2,25%", a-t-il ajouté, rappelant que le gouvernement privilégiait cette date pour respecter ces deux engagements européens. Eric Woerth n'a cependant pas préciser à partir de quand ces objectifs de croissance devaient être atteints pour remplir les objectifs, alors que l'Insee ne prévoit qu'une croissance de 2,1% en 2007.

"Dès 2009, la maîtrise de la dépense nous engagera dans une trajectoire de désendettement plus rapide", a estimé le ministre du Budget, fixant pour objectif de diviser par deux la progression de ces dernières, à 1% par an en volume contre 2,25% en moyenne sur les dix dernières années. "Le retour à l'équilibre des finances publiques en 2012 au plus tard, le retour de la dette publique en deçà de 60% du PIB en 2012 au plus tard (...) s'impose, je le répète : c'est la crédibilité de la France qui est en cause et c'est surtout - Pacte de stabilité ou pas, engagements européens ou pas - le sort de nos enfants", a-t-il poursuivi.

Par ailleurs, Eric Woerth a annoncé que le déficit public de la France devrait atteindre 2,4% du PIB en 2007, contre 2,5% l'an passé. "Les objectifs n'ont pas changé et nous aboutirons à un déficit de 2,4% du PIB pour l'ensemble des administrations publiques, soit une légère amélioration par rapport à 2006", a-t-il déclaré. "Nous conserverons une discipline sans faille sur les dépenses de l'Etat". Les recettes fiscales devraient pour leur part dépasser de 2 à 5 milliards d'euros le niveau prévu en loi de finances initiale "en particulier grâce au dynamisme de l'impôt sur les sociétés", a-t-il indiqué.

Enfin, le ministre du Budget, des comptes publics et de la fonction publique a fixé à 2% en volume la croissance de l'Ondam (Objectif national de dépenses de santé) pour faire face à la dégradation du régime général de la Sécurité sociale, qui affiche un déficit proche des 12 milliards d'euros. "C'est un objectif réaliste, supérieur du reste à celui qui avait été assigné en 2007, car il est inutile d'afficher des cibles inatteignables", a-t-il estimé.

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