Les cours du pétrole atteignent un plus haut de l'année

Après la capture des 15 marins britanniques par l'Iran, la décision de l'ONU de renforcer les sanctions contre le pays ont amené le cours du pétrole à un plus haut depuis trois mois.

L'Iran, le quatrième exportateur mondial de pétrole utilisera-t-il cette force comme arme de pression dans le dossier nucléaire ? En tous cas c'est ce que craignent les marchés, alors que l'ONU vient de donner 60 jours à Téhéran pour suspendre son enrichissement d'Uranium toutb en imposant de nouvelles sanctions économiques et commerciales. Le prix du brut a gagné 1% à 62,89 dollars à New York sur le marché électronique ce lundi matin. Un plus haut depuis le 26 décembre dernier. Depuis le début de l'année, les cours ont gagné 2,4%.

"La situation au Moyen-Orient est devenue bien plus incertaine et l'intensification des risques de tensions soutient la hausse des cours du brut et va continuer à le faire", estime David Moore, analyste chez Commonwealth Bank of Australia, interrogé par l'agence Reuters.

Adoptée samedi, la résolution, rédigée par la France, la Grande-Bretagne et l'Allemagne et qui porte le numéro 1747, alourdit et étend le champ des sanctions imposées à l'Iran par une précédente résolution, la 1737 du 23 décembre 2006. Elle contient un embargo sur les achats d'armes à l'Iran et des restrictions volontaires aux ventes d'armements à ce pays.

Elle prévoit aussi des restrictions financières et commerciales, ainsi que sur les voyages de certaines personnalités iraniennes associées au programme nucléaire ou liées au corps des Gardiens de la révolution (Pasdaran). Mais l'Iran est une fois encore resté sourd aux nouvelles sanctions de l'ONU et a déclaré dimanche qu'il ne modifiera pas sa politique nucléaire sous la pression.

Ce dernier développement a ravivé les craintes des marchés d'une utilisation éventuelle par ce pays de ses exportations de brut comme une arme de pression dans ce dossier. D'autant que la capture de marins britanniques par l'Iran dans le Golfe la semaine dernière, accusés par Téhéran d'être entré dans ses eaux territoriales volontairement et en connaissance de cause, contribue aussi à faire pression sur les cours.

"Plus rapidement (cette affaire) sera résolue, le plus simple ce sera pour tout le monde. Mais c'est injustifié et incorrect", a déclaré hier dimanche le chef de gouvernement britannique lors d'une conférence de presse en marge des festivités des 50 ans du Traité de Rome. Ces marins, détenus depuis vendredi, "étaient dans les eaux irakiennes. Ils n'ont pas pénétré dans les eaux territoriales iraniennes", a-t-il ajouté.

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