L'Iran continue d'exclure toute suspension de l'enrichissement d'uranium

Téhéran invite les pays occidentaux à accepter la "nouvelle réalité" du nucléaire iranien. Parallèlement, deux inspecteurs de l'Agence internationale de l'énergie atomique doivent visiter les sites nucléaires du pays.

Le ministre iranien des Affaires étrangères, Manouchehr Mottaki, a exclu de nouveau ce mardi que l'Iran suspende son programme d'enrichissement d'uranium, en appelant les grandes puissances à accepter "la nouvelle réalité" du nucléaire iranien. "La suspension de l'enrichissement n'est acceptable ni comme condition préalable à des négociations (avec les grandes puissances), ni comme résultat de celles-ci. Nous avons dépassé ce stade", a déclaré Manouchehr Mottaki lors d'une conférence de presse.

"Nous sommes prêts au dialogue s'ils (les membres du groupe 5+1) ont de nouvelles choses à dire", a-t-il ajouté, en jugeant que ce groupe devait "accepter la nouvelle réalité" du programme nucléaire iranien. Le groupe 5+1 (cinq membres permanents du conseil de sécurité de l'ONU, Etats-Unis, Russie, Chine, France, Royaume-Uni plus l'Allemagne) a proposé une coopération élargie à l'Iran à condition qu'il suspende son programme d'enrichissement d'uranium.

La journée de lundi a parallèlement été marquée par l'arrivée sur le sol iranien de deux inspecteurs de l'Agence internationale de l'énergie atomique (Aiea). Leur visite doit durer toute la semaine. Elle les conduira notamment à l'usine d'enrichissement d'uranium de Natanz, alors que Téhéran vient d'annoncer y avoir commencé une activité industrielle atomique. Jusqu'à 50.000 centrifugeuses d'enrichissement d'uranium doivent y être installées, selon Gholam-Reza Aghazadeh, chef de l'agence atomique iranienne.

Les inspecteurs doivent également visiter d'autres sites déclarés nucléaires bien que Téhéran ait restreint l'an dernier les inspections intrusives surprises en réaction à l'incursion du Conseil de sécurité des Nations-unies dans le dossier. Les pays occidentaux craignent que l'Iran détourne du combustible au profit d'un programme militaire caché destiné à fabriquer des bombes atomiques. Mais l'Iran nie, affirmant qu'il n'utilisera ses réacteurs atomiques uniquement pour produire de l'électricité.

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