Boeing tente de rassurer sur les problèmes du B787

Le président de Boeing France, Yves Galland, estime que le calendrier du programme sera tenu et que les problèmes de surpoids ou de fabrication seront réglés.

Le premier vol du nouveau long-courrier de Boeing 787 Dreamliner (littéralement avion de ligne de rêve) reste prévu fin août, pour une première livraison en mai 2008, même si des gains de poids restent à faire et si des partenaires ont eu "des difficultés", a déclaré ce mercredi le président de Boeing France et ancien ministre Yves Galland.

Il a confirmé que plusieurs entreprises, telle Mitsubishi (Japon) ou Alenia (Italie) avaient eu des difficultés pour fournir les pièces de cet "avion révolutionnaire composé à plus de 50% de matériaux composites et construit à 70% par des partenaires extérieurs". "Avec l'aide en ingénierie apportée par Boeing, Mitsubishi est en train de rentrer dans les clous et la situation est très améliorée chez Alenia", a-t-il précisé.

Selon les représentants de Boeing en France, l'excès de poids actuel du 787 ne compromet pas les engagements pris vis à vis des clients de faire 20% d'économie de carburant et 10% d'économie d'exploitation globale.
"Nous en sommes actuellement à -12% par rapport à un Boeing 767, au lieu de -10%, car nous avons fait mieux que prévu sur les coûts de maintenance et les économies de carburant" a assuré Yves Galland.

Le Figaro écrivait mercredi que l'avion accusait un surpoids de 1,81 tonne (sur environ 219 tonnes), que Boeing avait dû réviser le rayon d'action de sa version 787-8 de 8.500 à 8.200 milles (environ 555 km de moins) et que le premier vol aurait lieu "au mieux à l'automne".

Le président de Boeing France estime qu'après la première présentation statique de l'avion, début juillet, puis le premier vol fin août, il serait "possible de tenir le délai" de 9 mois annoncé pour la campagne d'essais et la certification par les autorités.

Boeing prévoit de livrer 112 exemplaires du 787 sur les années 2008 et 2009, sur un total actuel de plus de 450 commandes. Il examine toujours la possibilité d'ouvrir une seconde chaîne en 2011 pour faire face à la demande. "Cela dépendra notamment de la capacité de montée en cadence de nos partenaires", a déclaré Yves Galland qui souligne qu'Airbus a dû réviser trois fois son calendrier de livraison de son vaisseau amiral A380 qui cumule désormais près de 2 ans de retard avec une première livraison prévue en octobre 2007. Mais le rival européen de Boeing "sortira plus fort de sa crise actuelle".

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