Le moral des ménages français se dégrade encore en décembre

L'indicateur de conjoncture auprès des ménages publié par l'Insee s'est replié à -26 points en décembre contre -25 en novembre. Les perspectives du niveau de vie et du marché de l'emploi se dégradent.

Heureusement qu'en France le moral des ménages n'est pas très corrélé à leur propension à consommer. L'indicateur mensuel de conjoncture auprès des ménages s'est légèrement replié en décembre pour le troisième mois consécutif, s'établissant à -26 points contre -25 en novembre, en données corrigées des variations saisonnières. L'indice s'était établi à -21 points en octobre et à -20 points en septembre, et s'est nettement dégradé depuis l'annonce de la croissance zéro au troisième trimestre.

"Sur un an, la moyenne de l'indicateur est de -25, contre -28 en 2005. Une amélioration attribuable à l'embellie du marché de l'emploi. En novembre, la France comptait 26.000 chômeurs en moins, soit 248.000 de moins sur les onze premiers mois de l'année, contre 105.000 durant la même période l'an dernier", précise Stuart Bennett, économiste chez Calyon.

Pourtant, les Français ne croient pas à une poursuite de l'amélioration. "Ainsi, alors même que le taux de chômage vient de tomber à son niveau le plus bas depuis septembre 2001, l'indicateur relatif aux perspectives d'évolution du chômage se dégrade nettement, de 18 points, son niveau le plus bas depuis la crise du CPE", indique Nicolas Bouzou, économiste chez Asterès.

Le détail de l'indicateur montre par ailleurs que les perspectives s'assombrissent, en particulier celle du niveau de vie futur, qui recule à -32 contre -28 enregistré en novembre. Les ménages sont aussi plus nombreux à penser qu'il n'est pas opportun de faire des achats importants (solde en baisse de 2 points). "La consommation pourrait reculer au premier trimestre 2007, après avoir montré une excellente résistance ces derniers mois", estime Stuart Bennett.

Enfin, le sentiment des ménages sur l'évolution des prix continue de se détériorer, notamment le solde d'opinion sur l'inflation perçue au cours des douze derniers mois. Or, l'inflation reste très faible, à 1,4% en novembre, ce qui souligne encore l'écart entre la perception qu'ont les Français de l'évolution des prix et l'indicateur calculé par l'Insee.

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