PSA Peugeot Citroën vient de confirmer la suppression de 4.800 postes en France. Mais insiste sur le fait qu'il n'y aura pas de plan social avec licenciements. Un comité central d'entreprise est convoqué en séance extraordinaire le 9 mai. Cette réunion portera sur un projet de réduction des effectifs de structure de l'activité automobile sur la base de départs volontaires. "Le groupe devrait ainsi diminuer ses effectifs sans avoir recours à un plan social avec licenciements", est-il précisé dans un communiqué.

Le non remplacement de salariés partant en retraite et les départs volontaires devraient permettre une diminution de 4.800 postes en 2007, sur 122.000 salariés dans l'Hexagone. La direction du constructeur automobile français justifie cette mesure par un contexte de stagnation des ventes en Europe depuis quatre ans et par la baisse de la rentabilité. Alors que PSA se dit dimensionné pour vendre 4 millions de véhicules par an, "nous stagnons à 3,4 millions. Et nous supportons des frais fixes et des coûts de structure trop élevés", a indiqué en début de semaine Jean-Luc Vergne, directeur des ressources humaines du constructeur.

En 2006, Jean-Martin Folz, le prédécesseur de l'actuel patron Christian Streiff, avait lancé un plan de suppression de 10.000 postes en Europe. Il n'avait été que partiellement réalisé avec 7.000 salariés partis. Récemment, Christian Streiff avait indiqué qu'il fallait aller plus loin que les 10.000 suppressions de postes.

Le 23 mai se tiendra l'assemblée générale des actionnaires de PSA. Au cours de cette réunion devront être dévoilées les grandes lignes du plan de relance industrielle et commerciale CAP 2010. A partir du 10 mai, ce plan devrait commencer à être détaillé en interne.

Simultanément, le constructeur automobile a annoncé ce soir après la clôture de la Bourse son chiffre d'affaires du premier trimestre. Sur la période, les ventes de PSA se sont élevées à 14,874 milliards d'euros, en hausse de 6,5% sur un an. Un chiffre qui dépasse légèrement les attentes des analystes du consensus Reuters, qui s'élevaient à 14,24 milliards.

En nombre de véhicules, les ventes du groupe ont progressé de 0,5% au premier trimestre, à 826.100 véhicules. En Europe de l'Ouest, à fin mars, la part de marché des marques Peugeot et Citroën s'est établie à 14,3% en repli de 0,1% sur un an.