L'Allemagne pourrait gagner son pari de réduire son déficit public à zéro d'ici 2010

Les caisses de Sécurité sociale affichent un surplus sur 2006. La meilleure santé de l'économie, associée à des versements avancés des contributions, explique cette amélioration.

A l'image de nombreux pays riches et vieillissants, les caisses de la Sécurité sociale allemande avaient eu tendance, ces dernières années, à afficher des déficits. Cette mauvaise passe est terminée. De fait, selon les statistiques officielles publiées ce jeudi, les caisses (qui incluent l'assurance maladie, la retraite et les allocations chômage) ont enfin renoué avec les excédents l'an dernier. Les caisses enregistrent ainsi un surplus de 20,5 milliards d'euros sur 2006, contre une perte de 3,3 milliards d'euros en 2005.

Les raisons de cette embellie ? D'une part, l'embellie de l'activité économique outre-Rhin, qui implique une amélioration des montants totaux des contributions et une moindre ponction des fonds, du fait en particulier de l'amélioration qu'a connu le marché de l'emploi. Et, d'autre part, un stratagème qui tient plus du simple effet d'optique comptable. Le calendrier des prélèvements sociaux a en effet été modifié, les versements s'effectuant désormais de manière anticipée. De quoi afficher une meilleure trésorerie pour les caisses.

Toujours est-il que les résultats des caisses de Sécurité sociale sont inclus dans le calcul du déficit public allemand, de même que le déficit fédéral et celui des Länder et des communes. Or, l'Allemagne a annoncé il y a quelques jours sa volonté de réduire à zéro à horizon 2010 son déficit public. Si Berlin enfreignait les règles du Pacte de stabilité européen, en affichant un déficit sur PIB au-delà de 3% depuis 2002, le pays est revenu aux normes l'an dernier, en enregistrant finalement un déficit de seulement 1,7% du PIB.

Si l'économie et le marché de l'emploi poursuivent sur leur lancée, les espoirs d'atteindre le but de "zéro déficit" sont donc permis.

Une production industrielle meilleure que prévu
Divine surprise. Pour le quatrième mois consécutif, la production industrielle allemande a augmenté, de façon imprévue. Alors que les experts tablaient sur une baisse de la production en février, elle a en augmenté de 0,9%. Signe que la plus grande économie européenne semble avoir réussi à digérer la hausse de trois points de la TVA, à 19%, au 1er janvier de cette année, et dont on craignait qu'elle pénalise la consommation, et donc la production.

Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.