Le déficit des comptes courants de la France s'est dégradé en juillet, se creusant à 2,2 milliards d'euros contre 1,7 milliard d'euros (révisé) en juin, selon la Banque de France. Ce mouvement s'explique essentiellement par la détérioration du solde des services. L'excédent n'est plus que de 0,7 milliard en juillet contre 1,2 milliard en juin. Sans surprise, le déficit des échanges de marchandises s'établit à 3,2 milliards d'euros contre 3,3 milliards le mois précédent. Le solde des revenus enregistre un "léger fléchissement", avec un excédent de 2 milliards en juillet contre 2,2 milliards en juin.

A la recherche de croissance, les entreprises françaises continuent d'investir à l'étranger avec des sorties nettes - solde entre les entrées et les sorties - de capitaux de 12,3 milliards d'euros en juillet. Les investissements français à l'étranger ont atteint 19,5 milliards en juillet tandis que les opérations en capital social se sont élevées à 12,3 milliards. Sur les 12 derniers mois, les investissements directs étrangers en France sont en hausse de 17 milliards par rapport à la même période en 2006 et les investissements français à l'étranger en hausse de 51 milliards.

Les investissements de portefeuille, en revanche, se traduisent par des entrées nettes de 6,6 milliards en juillet. Le solde des investissements de portefeuille atteint 35,6 milliards d'euros sur les douze derniers mois alors qu'ils étaient en recul de 59,5 milliards en 2006 sur la même période l'an dernier. "Ce retournement tient pour l'essentiel au comportement des résidents, qui ont vendu pour 4,2 milliards d'actions et titres d'OPCVM étrangers sur les 12 derniers mois, alors qu'ils en avaient acquis pour 48,3 milliards en 2006", explique la Banque de France.