Bernard Laporte serait soupçonné d'"irrégularités fiscales" par le fisc, selon l'Equipe Magazine à paraître ce samedi. "Double comptabilité, abus de biens sociaux, détournement d'actifs, transferts de fonds suspects, fausses factures, travail au noir, retraits en espèces", une enquête de la Direction nationale d'enquêtes fiscales (DNEF) a mis au jour une série d'irrégularités dans des sociétés où l'actuel sélectionneur de l'équipe de France de rugby et futur secrétaire d'Etat aux sports est associé.

Le fisc aurait également découvert que certains associés avaient personnellement puisé de l'argent dans la caisse de la société, et que Bernard Laporte avait eu personnellement un compte débiteur de 30.000 euros auprès de la maison mère d'Ole Bodega, une chaîne de restaurants.

Son nom, explique L'Equipe Magazine, "apparaît dans une myriade de sociétés qui avaient été le théâtre d'irrégularités manifestes, mais en qualité d'associé et jamais de gérant. Ce qui expliquerait qu'il n'a, jusqu'à présent, pas été poursuivi".

Bernard Laporte, dans L'Equipe Magazine, ne nie pas les enquêtes en cours, mais minimise la portée de l'affaire: "la procédure continue, mon avocat s'en occupe. Je sais qu'il n'y aura pas grand-chose (...) et puis ce n'est pas moi personnellement qui suis contrôlé, ce sont les sociétés".

Pour l'Elysée, en tout cas, la nomination de Bernard Laporte comme secrétaire d'Etat aux sports n'est pas remise en cause. Elle "a déjà été annoncée et il n'y a aucune raison d'y revenir", a déclaré David Martinon, porte-parole de l'Elysée. Bernard Laporte devrait donc prendre ses fonctions ministérielles à compter de lundi 22 octobre.

Cette enquête est en tout cas une autre mauvaise nouvelle pour lui, après l'échec de l'équipe de France à devenir championne du monde de rugby et après le recadrage de ses propos par sa ministre de tutelle.