Affaire EADS : découvrez le rapport d'enquête de Bercy et les déclarations de Christine Lagarde

Ouvrez le lien ci-contre pour lire le rapport de l'inspecteur général des finances Bernard Schneiter sur le rôle de Bercy dans le dossier des ventes de titres EADS. La ministre de l'Economie et des finances, Christine Lagarde souligne que les services du ministère ont été "irréprochables".

Entendue jeudi soir par la commission des Finances du Sénat sur le rôle de Bercy dans le dossier des ventes de titres EADS, la ministre de l'économie et des finances, Christine Lagarde, a présenté le rapport sur le sujet qui venait de lui être remis par l'inspecteur général des finances Bernard Schneiter après une rapide enquête.

Selon elle, il en ressort que les services de Bercy ont eu un comportement "irréprochable" lors de la vente d'actions EADS par ses principaux actionnaires et dirigeants en 2006. L'Etat n'était pas plus informé des "déboires de l'A380" que le public et le marché "au moins jusqu'à fin mai 2006", a-t-elle souligné.

Elle a tout de même reconnu que tout, dans le déroulement de ce dossier, n'avait pas été optimal et qu'il faudrait améliorer le fonctionnement à l'avenir de la coordination entre Bercy, l'Agence pour les particpations de l'Etat (APE) et la Caisse des dépôts et consignations (CDC), estimant regrettable que l'Etat n'ait pas éét mis au courant du projet de rachat de titres EADS à Lagardère par la Caisse.

Les sénateurs ont rappelé à plusieurs reprises qu'ils n'étaient pas des juges dans cette affaire et que c'était le travail de l'autorité des marchés financiers (AMF) et de la justice qui enquêtent sur un possible délit d'initiés commis par les principaux dirigeants et actionnaires privés d'EADS lors de la vente massive d'actions fin 2005-début 2006 avant l'annonce des graves difficultés du groupe européen, en particulier de sa grande filiale Airbus avec son programme de très gros porteur A380, qui avaient fait plonger le titre en Bourse.

Toutefois, au cours de cette audition, deux personnes se sont retrouvées très critiquées : l'ancien ministre de l'économie et des finances Thierry Breton à Bercy au moment des faits qui a osé dire aux sénateurs qu'il avait appris la vente des titres EADS par Lagardère à la Caisse des dépôts "par la presse" - ce qui surprend les parlementaires - mais aussi Arnaud Lagardère dont les élus s'inquiètent qu'il puisse prendre bientôt la présidence de la Sogeade, holding commune entre l'Etat et le groupe Lagardère au sein du capital d'EADS.

Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.