La Bourse de Dubaï vient contrer l'offre du Nasdaq sur OMX

La Bourse de Dubaï a lancé une contre-offre de plus de 4 milliards de dollars sur la Bourse nordique OMX. Le Nasdaq, qui avait fait une offre amicale en mai dernier, pourrait bien abandonner le projet devenu onéreux. Ce serait le deuxième échec de la bourse électronique américaine cette année, après le LSE

La Bourse de Dubaï sort du bois sur le dossier OMX. Alors que le Nasdaq était sûr de mettre la main sur la Bourse nordique, la place financière émiratie essaie de rafler la mise à son concurrent américain en lançant une contre-offre. La Bourse de Dubaï a surenchéri sur l'offre amicale de la célèbre bourse électronique américaine en proposant 230 couronnes suédoises par titre, soit plus de 4 milliards de dollars et une prime de 11% sur l'offre concurrente.

En mai dernier, le Nasdaq avait proposé 3,7 milliards de dollars à OMX, dont une part seulement en numéraire. La plate forme boursière du nord de l'Europe, fondée en 1985, regroupe les Bourses de Suède, du Danemark, de Finlande, d'Islande et des Pays Baltes.

Cette contre-offre a une condition minimale : la plate-forme financière de Dubaï se retirera du projet si elle ne réussit pas à obtenir au moins 25 % du capital, soit un niveau particulièrement bas pour un tel projet (généralement, l'acheteur veut au moins détenir 50% de sa cible et c'est pour cela qu'il paie une prime de contrôle). La Bourse de Dubaï souligne en tout cas que la place nordique pourrait lui apporter beaucoup, notamment des informations et de l'expérience.

Elle annonce également qu'elle détient déjà 4,9% de sa cible scandinave et qu'elle détient des accords pour mettre sur la main sur 22,5% supplémentaires du capital, ce qui voudrait dire qu'elle serait d'ores et déjà sûre d'avoir franchi la limite basse de son projet.

Le Nasdaq est resté sur la réserve après cette annonce. L'américain a seulement rappelé aux actionnaires d'OMX que son offre était amicale et approuvée par le conseil d'administration. Son PDG, Robert Greifeld, a ensuite glissé que la structure de cette offre était "souple" et qu'il pourrait envisager des "alternatives"?

Mais pour les analystes, le Nasdaq aura du mal à faire mieux que Dubaï. C'est une nouvelle épreuve pour le Nasdaq qui a vu le London Stock Exchange (LSE, dont il détient 30%) lui échapper des mains à deux reprises cette année. Et depuis le mariage LSE- Bourse de Milan validé mardi, la proie européenne risque d'être trop grosse désormais pour la bourse électronique américaine.

Toute cette affaire profite en tout cas au titre OMX qui a bondi de 6,22 %, à 230,50 couronnes en milieu d'après midi à la Bourse de Stockholm.

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