Afin de profiter de la demande croissante d'énergie nucléaire, le groupe public tricolore Areva vient de lancer une offre publique d'achat en cash sur le producteur canadien d'uranium UraMin, à 7,75 dollars par titre, soit un montant total de 2,5 milliards de dollars. Le géant français du nucléaire, déjà propriétaire de 5,5% du capital, a indiqué que cette acquisition "correspondait parfaitement à sa stratégie d'accroître significativement sa production d'uranium à moyen terme". Cette offre présente une prime de 4,6% par rapport au dernier cours coté d'UraMin.
Areva peut d'ores et déjà compter sur l'apport de quelque 25% du capital d'UraMin, avec les dirigeants et d'autres actionnaires du producteur canadien. L'offre a en effet été recommandée par le conseil d'administration d'UraMin. Fondé en février 2005, le groupe canadien a des mines en Afrique du Sud, Namibie et Centrafrique.
A la faveur de la croissance de la production d'électricité nucléaire dans le monde, tirée par les pays émergents, le prix de l'uranium naturel a flambé. Proche de 300 dollars le kilo, le prix du minerai a quadruplé ces trois dernières années.
Troisième producteur mondial d'uranium avec 5.300 tonnes extraites en 2006, Areva s'est porté acquéreur pour 74,3 millions d'euros d'une participation de 9% dans Summit, qui contrôle l'un des plus importants gisements australiens, alors que le géant français, après la fermeture de la dernière mine française en 2001, produit pour 60% au Niger et 40% au Canada. Désireux de couvrir l'ensemble de la filière nucléaire, le géant français a mis en place le plan Turbo, visant à doubler sa production d'ici à 2001 "par tous les moyens".
OPA d'Areva sur le canadien UraMin
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