La cinquième banque américaine Wells Fargo a annoncé mardi soir qu'elle avait l'intention d'inscrire une charge avant impôts de 1,4 milliard de dollars dans ses comptes du quatrième trimestre, notamment en raison de ses pertes enregistrées sur le marché du crédit immobilier.

Le numéro deux sur le segment des crédits hypothécaires a indiqué qu'il reverrait significativement à la baisse la proportion des prêts négociés par l'intermédiaire de courtiers pour l'achat d'une résidence au motif "d'un ralentissement de la demande pour ce type de produits." La direction de Wells Fargo a notamment précisé que les encours de ses prêts immobiliers les plus risqués, portant actuellement sur 11,9 milliards de dollars, seraient placés au sein d'un "portefeuille spécial de liquidation". Une mesure qui doit permettre d'encaisser des pertes sur ces prêts de l'ordre de un milliard de dollars en 2008 et 2009.

Wells Fargo estime que cette provision devrait suffire à la couvrir contre toute future mauvaise surprise sur ses engagements immobiliers. L'établissement estime en effet avoir largement évité les pièges dans lesquels sont tombés ses concurrents, comme le numéro un Countrywide. Il affirme avoir refusé des crédits à des clients peu solvables et ne pas avoir proposé de crédits à taux ajustables à des clients incapables de les rembourser. Le groupe s'est aussi tenu à l'écart des instruments de dette complexes, s'est méfié des crédits "subprimes" et des fonds d'investissement.

"En raison de notre conservatisme, nous avons perdu des parts de marchés sur le créneau du "subprime" ces trois dernières années et je suis content que nous l'ayons fait", a souligné le directeur financier Howard Atkins.