Qui des industriels ou des créanciers qui ont bien l'intention de récupérer leur mise vont l'emporter dans le dossier Smoby? Trois offres de reprise partielle ou totale du numéro un français du jouet Smoby-Majorette, placé en sauvegarde le 19 mars, ont été présentées à Paris lundi devant le CIRI, organisme gérant les créances de l'Etat,

Outre l'américain MGA Entertainment, numéro trois du secteur, un autre industriel du secteur a également fait part de son intéret. Il s'agit du chinois Comerstone. En face d'eux, se trouveraient les créanciers dont Deutsche Bank qui possède une part substantielle de la dette. Selon une source syndicale citée par l'Agence France Presse (AFP),
la Deutsche Bank "détiendrait 45% de la dette totale du groupe", qui s'élève à 250 millions d'euros selon la direction. Les créanciers seraient prêts à injecter de l'argent frais dans l'entreprise à condition que l'actuel PDG, Jean-Christophe Breuil abandonne ses fonctions. Ce que la famille pour le moment la famille.

Le groupe, dont le siège social se situe dans le Jura, emploie 2.750 personnes dans le monde, dont 1.300 en France. Pour son exercice 2005-2006 (clos le 31 mars), Smoby avait publié un chiffre d'affaires de 349,9 millions d'euros, une perte opérationnelle courante de 17,5 millions. Un comité centrale d'entreprise extraordinaire est prévu pour jeudi. La solution retenue devra ensuite obtenir l'aval des deux tiers des créanciers comme le prévoit la procédure de sauvegarde.