L'UMP estime être le seul parti à "jouer carte sur table"

L'UMP critique les revirements du PS et estime que l'électorat du centre droit se détourne de François Bayrou. Interrogée sur le regroupement familial, l'UMP considère le Smic comme un revenu insuffisant pour faire vivre une famille.

Lors d'une conférence de presse ce vendredi matin au siège de l'UMP, Xavier Bertrand, porte-parole de Nicolas Sarkozy, a déclaré être le seul parti à jouer "carte sur table". Qu'il s'agisse de la TVA sociale, qui sera d'abord expérimentée sur plusieurs secteurs, de l'avenir du système de santé, pour lequel les remboursements couvriront mieux certains soins comme les lunettes et les prothèses, en échange d'une responsabilisation des patients, ou sur le fait de ne pas remplacer un départ à la retraite sur deux dans la fonction publique.

Alors que l'UMP tient ses engagements, Ségolène Royal, elle, "revient sur ses propositions : sécurité, immigration, politique nucléaire, fiscalité...". "Le contrat de première chance est le dernier en date", indique Xavier Bertrand. Annoncé le 30 avril, il a été critiqué tour à tour par la CGT, le PCF, l'Unef, puis José Bové et Besancenot. Suite à cela, le PS a reculé et annoncé une modification du dispositif avec "un tutorat d'accompagnement de trois mois", avant de revenir sur un "contrat d'une année".

Enfin, l'UMP a insisté sur la polémique créée par les mesures de Ségolène Royal contre les banques. D'une part, la Fédération française bancaire a vivement critiqué point par point ses propositions mais certains chiffres avancés par la candidate PS, comme le nombre de ménages surendettés, ont été remis en cause. Enfin, l'UMP estime que l'électorat du centre droit se détourne de François Bayrou

Interrogé sur le regroupement familial, Xavier Bertrand a admis que le Smic n'était pas aujourd'hui une ressource suffisante pour subvenir aux besoins de sa famille et lui permettre de la faire venir en France. Sinon, la proposition de Nicolas Sarkozy pour maîtriser l'immigration n'apporterait rien de nouveau à la loi actuellement en vigueur.

"Le regroupement familial ne sera possible que si la personne a un logement et un travail lui permettant de faire vivre sa famille sans prise en compte des allocations familiales, " indique Nicolas Sarkozy dans le texte de son projet. Or, sur le site du gouvernement, il est indiqué que "le montant mensuel moyen des ressources du demandeur (et, le cas échéant, de son conjoint) est calculé sur la base des douze derniers mois précédant le dépôt de la demande de regroupement familial. Il doit atteindre au moins la moyenne du montant mensuel du Smic sur la même période".

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