Volvo : le marché nord-américain plombe les comptes du premier trimestre

Le numéro deux mondial des camions a publié vendredi des résultats en baisse pour le premier trimestre, à 3,756 milliards (-6%), plombés par le marché nord-américain. Dans cette zone, ses ventes sont effectivement en baisse de 36% à fin mars.

Le fabricant suédois de poids lourds Volvo, numéro deux mondial des camions de grande taille derrière DaimlerChrysler, fait état ce vendredi de résultats en baisse pour le premier trimestre: le bénéfice net s'inscrit à fin mars à 3,756 milliards de couronnes (406,6 millions d'euros), soit une baisse de 6%. Dans le même temps, ses ventes sont en repli de 2,7% à 61,036 milliards (6,6 milliards d'euros).

Pour la seule zone nord-Amérique, son deuxième marché, le chiffre d'affaires recule de 36% à 12,16 milliards contre 19,11 milliards un an plus tôt. Cette contre-performance n'a pas été compensée par les ventes de son principal marché, l'Europe de l'Ouest, où les ventes s'accroissent de 4% à 29,449 milliards.

Le bénéfice opérationnel s'est également inscrit en baisse de 2% à 5,328 milliards (576,91 millions d'euros). Ces résultats sont toutefois supérieurs aux attentes des analystes qui tablaient sur un chiffre d'affaires de 58,040 milliards de couronnes, selon un consensus de SME-Direkt. Le bénéfice imposable (5,407 milliards de couronnes) est lui aussi supérieur aux attentes puisque les analystes avaient prévu 4,819 milliards.

"Au premier trimestre, la demande pour les produits et services du groupe est restée forte. Nous avons également fait des acquisitions importantes stratégiquement qui renforceront notre position sur les marchés clés et les zones de production", a commenté Leif Johansson, PDG du groupe, cité dans le communiqué. "Dans un avenir proche, nous intègrerons les nouvelles acquisitions, et travaillerons dur à des changements sur le marché nord-américain des poids lourds tout en assurant production et livraison à un rythme élevé sur nos autres marchés", ajoute le groupe.

Volvo précise que les résultats de son homologue japonais Nissan Diesel, dont l'acquisition a été achevée fin mars, seront intégrés dans les comptes du deuxième trimestre. Cette opération s'inscrit dans le cadre d'une course mondiale aux mariages dans l'industrie des poids lourds, qui fait face à la nécessité de partager les savoirs et de réaliser des économies d'échelle pour répondre au durcissement annoncé des normes environnementales dans ses principaux marchés. Les restrictions sur les émissions de gaz à effet de serre seront en effet nettement renforcées d'ici 2010 aux Etats-Unis, en Europe et au Japon, ce qui impose aux fabricants de camions d'investir lourdement dans la recherche pour mettre au point à temps les technologies nécessaires.

Volvo, qui a cédé sa branche de voitures particulières (Volvo cars) à Ford en 1999, avait déjà repris en 2001 la division poids lourds du groupe français Renault, avec les marques Renault Trucks (ex-RVI) et Mack Trucks.

En ajoutant Nissan Diesel, le nouveau groupe Volvo reste le numéro deux mondial des camions de grande taille, derrière le germano-américain DaimlerChrysler. Il passera en revanche de la neuvième à la huitième place mondiale pour les camions de taille moyenne. Le groupe possède par ailleurs l'activité engins de construction de routes du groupe américain Ingersoll Rand, une opération qui permettra au suédois de proposer une gamme complète d'équipements lourds pour la construction des routes.

Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.