La Grande-Bretagne réfléchit à une taxe sur les produits "trop gras"

Un quart de la population britannique souffre d'obésité, le pourcentage d'enfants obèse a grimpé de 40% entre 1995 et 2004. Face à ce problème de santé publique, des chercheurs anglais étudient l'élaboration d'une taxe pour lutter contre les effets de l'obésité.

Taxer certains produits alimentaires trop gras, trop sucrés ou trop salés pourrait permettre d'éviter chaque année 3.200 morts dues à des maladies cardiovasculaires, soit une diminution de 1,7% à l'échelle nationale, estiment des chercheurs britanniques en santé publique.

Dans une étude publiée jeudi dans le magazine "The Journal of Epidemiology and Community Health", les effets de trois types de taxes sur les produits alimentaires ont été testés. La première taxe s'appliquerait sur les produits contenant un niveau important de graisses saturés (beurre, fromage et pâtisseries), la seconde sur les aliments dits mauvais pour la santé serait déterminée à l'aide d'une échelle de classification selon l'impact des produits sur la santé. La troisième porterait, quant à elle, sur les denrées alimentaires trop riches en cholestérol, sel, sucre ou calories.

C'est ce dernier type de taxe qui permettrait le mieux, selon l'étude, de favoriser la consommation de légumes et de faire baisser la mortalité due à l'obésité. Cependant, elle entraînerait dans le même le temps une hausse des dépenses alimentaires de 2 milliards de livres sterling par an (2,9 milliards d'euros). Selon les chercheurs cette hausse des dépenses pénaliserait surtout les ménages les plus modestes. Ils recommandent ainsi d'approfondir les recherches sur les effets d'une telle taxation sur les plus démunis.

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