L'été 2007 aura été cauchemardesque pour les distributeurs britanniques. Alors que le pays a subi les pires inondations de son histoire, la crise du crédit a achevé d'entamer la confiance des consommateurs. Résultat: après ses homologues Tesco, Marks & Spencer et Kingfisher, c'est au tour de la chaîne de supermarchés britannique Sainsbury d'annoncer un ralentissement de sa croissance au deuxième trimestre.

Les ventes des magasins ouverts depuis au moins un an ont augmenté de 3,1%, hors carburants, au deuxième trimestre, contre 5,1% au premier trimestre 2007 et 6,6% au deuxième trimestre 2006. Les ventes totales, hors carburants, ont progressé quant à elle de 4,7%. Des performances que Sainsbury estime en ligne avec ses attentes. Le groupe confirme ainsi sa confiance pour la croissance du second semestre.

Par ailleurs, la chaîne fait toujours l'objet d'une OPA de 10,6 milliards de livres, soit 15,4 milliards d'euros du fonds qatari Delta Two. La famille Sainsbury, qui détient 18% du capital, a fait savoir qu'elle s'opposerait à cette offre tant qu'il n'y aurait pas d'accord entre le fonds et les administrateurs du fonds de retraite.

En avril, elle avait déjà empêcher une première tentative d'OPA émanant d'un fonds de capital investissement. Mais cela risque d'être plus difficile face à Delta Two, qui contrôlent déjà 25% du capital du distributeur et en est donc l'actionnaire principal. Une OPA officielle pourrait d'ailleurs être lancée prochainement.