Chérèque (CFDT) met en garde sur les régimes spéciaux de retraite

Selon le secrétaire général de la CFDT, Nicolas Sarkozy dresse les Français les uns contre les autres.

François Chérèque n'a pas l'intension de lâcher la pression sur les régimes spéciaux de retraite. Evoquant "les promesses qui ont été faites par le gouvernement et par le président de la République dans sa campagne électorale" et les "difficultés économiques actuelles", le secrétaire général de la CFDT a jugé ce mercredi sur RMC qu'il allait "y avoir devant ces problèmes un risque de déception". Bref, François Chérèque reproche à Nicolas Sarkozy de dresser les Français les uns contre les autres sur ce dossier qui ne peut être traité, selon lui, que par une négociation globale. Et d'enchaîner : "il faut une réforme [des retraites] pour une question d'équité, mais il faut tout mettre sur la table".

Selon François Chérèque, "on ne peut pas crier haro sur une seule entreprise publique", en faisant allusion aux régimes spéciaux en vigueur à la SNCF. Cette question concerne aussi "d'autres entreprises publiques, d'autres professions, les marins, les notaires, d'autres professions libérales, les députés". Le secrétaire général de la CFDT a souhaité que, le 18 septembre prochain, lors de son discours sur les questions sociales, Nicolas Sarkozy "ne caricature pas les systèmes" et "donne un calendrier et une méthode".

Reste à savoir effectivement comment Nicolas Sarkozy entend gérer ce dossier. En tout cas, on sait que le chef de l'Etat n'a guère apprécié la déclaration jugée intempestive de François Fillon à propos des régimes spéciaux de retraite. La réforme est "prête" et elle est "facile à faire", avait affirmé le Premier ministre sur Canal Plus, déclenchant aussitôt les foudres de tous les syndicats.

Deux jours plus tard, Nicolas Sarkozy a rappelé à l'ordre le locataire de Matignon, sans le nommer. Affirmer qu'une réforme est bouclée avant même d'ouvrir la concertation avec les partenaires sociaux a été jugé bien maladroit par l'entourage du président. Mais, sur le fond du dossier, Nicolas Sarkozy devrait rester ferme sur ses intentions, indique-t-on à l'Elysée.

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