Valérie Pécresse présente le nouveau dispositif des "doctorants-conseils"

La clef de voûte du nouveau dispositif pour lequel l'Etat engagera 2,8 millions d'euros, est de rapprocher le monde de l'entreprise et celui de l'université.

Dans le droit fil de la loi relative aux libertés des universités, votée cet été et qui élargit l'autonomie des établissements universitaires, la ministre de l'Enseignement supérieur et de la recherche, Valérie Pécresse, a annoncé, ce lundi lors d'un déplacement à Bordeaux, la création de 1.000 nouveaux postes de moniteurs pour les doctorants dès la prochaine rentrée universitaire. Ces nouveaux postes se décomposent en 500 postes supplémentaires de moniteurs d'initiation à l'enseignement supérieur (Mies) qui s'ajouteront aux 2.300 postes similaires qui avaient été créés dès la rentrée universitaire 2006.

Les "doctorants-conseils", tout en menant leur thèse au sein de l'université, effectueront des missions d'expertise au sein d'entreprises, d'administrations ou d'associations, a-t-elle précisé. Ils seront recrutés et rémunérés par les universités qui, elles, se chargeront de commercialiser ces missions "au prix du marché pour un consultant junior". Pour aider les universités à la mise en place du dispositif, dont le développement pourra se faire grâce aux revenus générés par la commercialisation des missions, le ministère va financer 500 postes pour un montant de 2,8 millions d'euros, a indiqué Valerie Pécresse.

Ce nouveau dispositif s'inspire de l'expérience pilote de "moniteurs en entreprise" menée pendant l'année universitaire 2006-07 à Bordeaux 1. "L'idée est de permettre aux mondes de la recherche académique et de l'entreprise de mieux se connaître et de permettre une meilleure insertion professionnelle ultérieure des doctorants", a déclaré Valérie Pécresse. Les "doctorants-conseils" pourront être des chercheurs en "sciences exactes, mais aussi en sciences humaines ou sociales", selon Valérie Pécresse.

Avec la création de ces 1.000 nouveaux postes, "80% des doctorants titulaires d'allocations de recherche seront moniteurs" et donc "rémunérés 1.985 euros brut par mois versés par l'université", a précisé la ministre. "Si on veut attirer les jeunes vers le doctorat, il faut rendre le doctorat plus attractif", a affirmé Valérie Pécresse, rappelant que 30% des chercheurs du CNRS et de l'Inserm partiront en retraite dans la prochaine décennie.

Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.