Jack Lang a préféré prendre les devants. L'ancien ministre socialiste a annoncé ce mercredi, dans une lettre à François Hollande transmise à l'Agence France Presse (AFP), son retrait des instances dirigeantes du PS. "Aujourd'hui, je ne me reconnais plus à travers les méthodes de direction qui sont les tiennes", écrit Jack Lang dans cette lettre au Premier secrétaire du PS. "En conséquence, je te présente ma démission de secrétaire national et je suspends ma participation aux travaux du Bureau national", ajoute le député du Pas-de-Calais.

Le Bureau national, organe dirigeant du PS, a annoncé mardi qu'il suspendrait des instances dirigeantes du parti tout responsable qui participerait "à titre personnel" à une commission mise en place par le gouvernement. Le président Nicolas Sarkozy a sollicité dimanche Jack Lang, avec d'autres personnalités, pour siéger dans une commission de réforme des institutions. Jack Lang a répondu qu'il réservait sa réponse.

"Citoyen libre, je servirai mon pays selon les règles de conduite que seule ma conscience me dictera et fort de la confiance populaire qui m'est accordée", écrit encore le député du Pas-de-Calais. "Militant socialiste je suis, militant socialiste je reste fidèle à mon idéal de toujours. En particulier, je continuerai à combattre vigoureusement la politique économique et sociale de la droite", affirme-t-il.

Par cette décision, Jack Lang devient le troisième "éléphant" du parti socialiste à en quitter les instances dirigeantes depuis le double échec du PS à la présidentielle et aux législatives. Dominique Strauss-Kahn, aujourd'hui soutenu par le président de la république et les pays de l'Union européenne pour prendre la direction générale du Fonds monétaire international (FMI), et l'ancien Premier ministre Laurent Fabius ont fait de même ces dernières semaines.