La Société Générale finalise enfin le rachat de Rosbank

La banque française a exercé l'option d'achat qui courait jusqu'à fin 2008. Mais un exportateur public de matériel militaire voulait bloquer ce rachat pour cause de divulgation de secrets d'Etat.

La Société générale est sortie du piège organisé par le complexe militaro-industriel russe. La banque française a pu boucler le rachat de sa consoeur russe, la Rosbank. La banque a exercé son option d'achat sur 30% supplémentaires plus deux actions pour 1,7 milliard de dollars, soit 1,2 milliard d'euros. Elle devait exercer cette option avant la fin de 2008. Cela ouvre la voie au rachat d'actions supplémentaires, qui pourraient lui permettre de porter sa participation à 57,8 % du capital, pour un investissement total de 2,7 milliards de dollars.

La banque française avait acquis en 2006 une part de 20% moins une action pour 634 millions d'euros dans Rosbank, filiale du groupe minier et métallurgique Interros qui est la propriété des milliardaires Mikhaïl Prokhorov et Vladimir Potanine. Le 25 octobre 2007, la banque française obtenait le feu vert de la banque centrale russe pour prendre le contrôle de Rosbank.

Mais le 7 décembre, la presse russe indiquait que l'exportateur de matériel militaire russe Rostekhnologuii avait déposé une demande auprès de la banque centrale pour que son accord donné dès octobre 2007 à la transaction soit annulé. Rostekhnologuii craignait, en effet, de voir les "comptes secrets", utilisés dans le commerce des armes, passer sous le contrôle d'une banque étrangère qui pourrait accéder ainsi à des secrets d'Etat.

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