Sarkozy : "il y a matière à négocier" sur les régimes spéciaux de retraites

Alors que les perturbations restent fortes dans les transports, Nicolas Sarkozy reste ferme sur les principes mais souple sur les modalités. la négociation pourrait porter sur le montant des pensions de retraite

Les deux têtes de l'exécutif se sont exprimées aujourd'hui vendredi 19 octobre pour ouvrir des espaces de négociation avec les grévistes tout en restant fermes sur les principes de la réforme des régimes spéciaux de retraite dont ils ont acté la fin.

"J'ai toujours dit que nous avions des priorités sur lesquelles nous ne pouvions pas céder mais qu'il y avait matière à négocier", affirme Nicolas Sarkozy. Il reste "à la fois ferme sur l'objectif de la réforme des régimes spéciaux et ouverte, la main tendue pour dialoguer avec les électriciens, les gaziers, les cheminots, les agents de la RATP". Lors d'une conférence de presse à Lisbonne au terme du sommet informel de l'Union européenne, il a affirmé: "cette réforme, je m'y suis engagé, nous la ferons (...) Mais personne ne doit être humilié".

François Fillon a affirmé que "le gouvernement est ouvert au dialogue et continuera de chercher avec les partenaires sociaux les voies d'un accord". Mais, sur le maintien de la réforme il a été plus tranchant. L'harmonisation de la durée des cotisations entre les divers régimes "n'est pas négociable", a-t-il affirmé. Le Premier ministre réitère sa volonté de "mener à bien" la réforme des régimes spéciaux même si il comprend "qu'elle puisse susciter des inquiétudes".

Le Premier ministre appelle "les 500.000 agents bénéficiant des régimes spéciaux" à "comprendre que le maintien de notre système de retraite par répartition suppose un effort comparable et partagé". "Ils peuvent comprendre", a-t-il insisté, "qu'avec un million de bénéficiaires et 500.000 cotisants, c'est la survie même de leurs régimes qui est en cause".

Les points à négocier tourneraient autour du montant des pensions de retraite, évoque Xavier Bertrand, le ministre du travail. C'est d'ailleurs ce point qui a permis d'obtenir l'appel à la fin de la grève de la FGAAC, qui représente 31% des conducteurs de train de la SNCF.

Le 16 octobre, Bernard Thibault, leader de la CGT avait cité deux points à négocier, l'allongement de la durée de cotisation et le système de décote/surcote en cas d'annuité de cotisation manquante ou supplémentaire.

Guaino souligne le rôle de Xavier Bertrand et minore celui de Fillon
Le conseiller spécial du président de la République Henri Guaino a lancé ce vendredi sur Canal Plus : "François Fillon est le premier pendant la campagne électorale à avoir parlé de la réforme des régimes spéciaux. Il a toute sa place dans ce dispositif et il l'occupe très bien. Simplement, celui qui est en première ligne c'est le ministre des Affaires sociales. C'est normal". Il a juge "normal que les gens défendent leurs intérêts, leur droit de grève" mais "un peu moins normal qu'on prenne les Français en otage". "Je crois, quand j'écoute les syndicats, que tout le monde est bien convaincu que la convergence des régimes est inévitable. Les syndicats veulent discuter des modalités, ce qui est bien normal, mais sur les principes, il n'y aura sans doute pas grand chose à discuter".

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