Le London Stock Exchange gâte ses actionnaires pour contrer le Nasdaq

Toujours visée par l'OPA hostile lancée contre elle par la Bourse américaine, la Bourse de Londres prévoit de restituer 250 millions de livres à ses actionnaires sous forme de rachats d'actions.

Le London Stock Exchange (LSE) a annoncé ce matin qu'il va distribuer 250 millions de livres (381 millions d'euros) à ses actionnaires en procédant à des rachats de ses propres actions. Il s'agit là de sa dernière initiative pour tenter de convaincre les actionnaires de ne pas apporter leurs titres à l'offre lancée par le Nasdaq.

La Bourse électronique américaine, qui possède déjà près de 30% de celle de Londres, offre 1.243 pence par action du LSE, ce qui valorise ce dernier à 2,7 milliards de livres.

Depuis les premières approches - amicales - du Nasdaq, le London Stock Exchange refuse obstinément tout rapprochement. Son conseil d'administration a maintes fois exprimé son opinion sur la question. Et aujourd'hui, il redit "recommander fermement à ses actionnaires de rejeter cette offre totalement insuffisante".

L'issue de la bataille apparaît pour le moment bien indécise. Le titre du LSE se traite nettement au-dessus du prix offert par le Nasdaq (à plus de 1.300 pence), ce qui montre que les investisseurs croient à une surenchère de ce dernier. Mais à défaut d'une telle amélioration de l'offre, ils pourraient finir par se résoudre à apporter leurs titres. Car si le Nasdaq était amené à se retirer, le prix de l'action LSE risquerait fort de rechuter lourdement. Sans compter que, à l'heure où la Bourse paneuropéenne Euronext est reprise par le New York Stock Exchange, la perspective pour le LSE de demeurer isolé n'est pas forcément la meilleure qui soit.

A cet égard, le Stock Exchange continue à affirmer pouvoir prospérer tout seul. Ce matin, il a affirmé prévoir une hausse d'au moins 180% du nombre quotidien moyen de transactions sur sa plateforme électronique SETS, à 480.000, pour son exercice 2008.


Mariage Nasdaq - LSE : pas de problème de concurrence selon l'Office of Fair Trading
"Au vu des informations disponibles, l'OFT a décidé de ne pas transmettre le dossier de cette fusion à la Commission de la Concurrence", l'instance supérieure, a indiqué jeudi soir l'OFT, l'Office of fair trading, le gendarme de la concurrence britannique, dans un communiqué. Le maire de Londres, Ken Livingstone, avait appelé en novembre à un examen de cette OPA par l'OFT, espérant qu'une transmission du dossier à la Commission de la Concurrence pourrait bloquer l'opération. Il avait souligné dans une lettre à l'OFT que les deux Bourses étaient à son avis en concurrence directe pour les cotations, en particulier pour les cotations internationales et de petites et moyennes entreprises.

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