Etoile polaire

Echappée du collectif islandais Gus Gus, Hafdis Huld signe son premier album solo. Une pop acidulée et malicieuse.

Avec le phénomène Björk qui a explosé au début des années 90, l'Islande démontrait qu'elle avait sa place sur la carte musicale mondiale. Gus Gus, Emiliana Torrini ou Sigur Ros l'ont depuis largement confirmé. C'est justement de Gus Gus - un collectif composé de chanteurs et musiciens, mais aussi de plasticiens, vidéastes et acteurs - qu'est issue Hafdis Huld. A l'époque elle n'avait que quinze ans. Aujourd'hui, la jeune femme a grandi, prête à voler de ses propres ailes.

Son premier album solo laisse sans difficultés transparaître une personnalité affirmée et séduisante. Armée de sa guitare - ou de son ukulélé pour sa reprise surprenante du "Who loves the sun" du Velvet Underground - elle enchaîne les chansons joliment pop, tout juste rehaussées de quelques arrangements électroniques. Mais plus que l'instrumentation, c'est le timbre de la belle Hafdis qui enchante. En islandais ou en anglais, sa voix acidulée et pleine de malice fait des miracles. Pas étonnant que Tricky ait fait appel à elle sur son prochain album. Reste à voir si tout le charme qui se dégage de "Dirty paper bag" s'incarne aussi sur scène. On serait surpris du contraire.


Hafdis Huld: "Dirty paper bag" (Ocean Music). En concert à Paris (La Maroquinerie) le 24 février. En tournée du 23 avril au 4 mai dans le cadre du festival "Les femmes s'en mêlent". www.lfsm.net

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