Les assises du design

Les créations des années 50-70 sont recherchées. Notamment les sièges, objets de nombreuses recherches. Le choix est vaste.

Beaucoup appellent ce mouvement le Design : les spécialistes parlent de deux époques distinctes. Il y a d'abord le "Postmodernisme" qui concerne les années 1960-80, un mouvement initialement architectural qui s'est très vite élargi aux décors d'intérieur, grâce à l'utilisation de nouveaux matériaux. Puis le "pluralisme international" (jusqu'aux années 2000) lancé lors de la Biennale de Venise qui table davantage sur le mélange de styles, des matières, des créations, sans ligne de conduite autre que commerciale.

Le Design Postmoderniste a le vent en poupe, et ce sont surtout les sièges qui recueillent le plus d'attention. En effet, peu encombrants, faciles à manier, produits en petite ou grande série, ces chaises, fauteuils ou tabourets existent en des milliers d'exemplaires et se fondent aisément dans un ensemble, certains n'hésitant pas à marier commodes en marqueterie ou consoles en galuchat avec un chaise longue en résine colorée.

Le marché, longtemps peu organisé, est désormais mature, à tel point qu'aujourd'hui nombre de salle des ventes proposent des vaccations dédiées, souvent même un peu trop fourre-tout. Mieux vaut, si l'on n'est pas suffisamment initié, acheter d'abord dans une bonne galerie spécialisée, et suivre les conseils d'un expert.
Car les passionnés sont à la recherche de la pièce rare, celle qui a été réalisée en petit nombre, voire en prototype.

SAVOIR : Beaucoup de ces objets ont fait l'objet de rééditions, parfois à l'identique, souvent avec de nouveaux matériaux . Par exemple, un siège de Verner Panton en forme de S a été initialement réalisé avec la couleur peinte sur la résine quand le modèle tardif, toujours en commercialisation, est teinté dans la masse. Or ce dernier se vend plus cher que l'original, comme c'est souvent le cas. A noter que certains commissaires-priseurs omettent de préciser la réédition.

Comme pour toute création, la signature de l'artiste entraîne une cote plus ou moins élevée : celles d'Olivier Mourgue, Gaetano Pesce, Aero Aeriiano, Maurice Calja, Joe Colombo, Charles Zublena, Pierre Paulin ou Karl Värnamo sont, parmi d'autres à retenir. De même certains modèles : l'assise "Sacco" en vinyle et ses billes en polystyrène, le fauteuil "Eléphant" de Bernard Rancillac, la chaise "Fleur" de Gunter Beltzig, la coque "Zelda" de Joe Colombo ou le fauteuil de repos en rotin de Ludvig Pontopiddan sont des icônes, parfois introuvables...

ACHETER : L'état de bonne conservation est essentiel. Sauf pour un prototype, forcément unique, toute marque d'usage ou de casse entraîne une baisse des prix, allant jusqu'à 50%. Il est toujours préférable d'acheter un siège recouvert d'une matière noble (cuir, bois exotique, fer lissé) car le tissu ou le vinyle qui recouvre la mousse est fragile et vieillit mal.

Enfin, il faut opter pour un modèle caractéristique de son époque, avec si possible une référence dans un catalogue ou un livre. Les prix sont très variables, 500 euros pour une réédition du classique fauteuil-balance "Rar" de Charles Eames , 2.000 pour un fauteuil "Led" de Joe Colombo, 4.000 pour un fauteuil "Egg et son ottoman" d'Arne Jacobsen, 123.000 une des huit chaises longues "Loop" répertoriées de Ron Arad, le record mondial étant, pour l'heure, détenu par "Lockeed Longe" de Marc Newson pour 968.000 dollars.

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