L'apprentissage conduit de plus en plus à un diplôme du supérieur

La notoriété de l'apprentissage progresse dans le supérieur, révèle une étude publiée par le ministère de l'Emploi. En 2005, 13 % des apprentis préparaient un bac + 2.

L'image de l'apprentissage, une des priorités du plan de Cohésion sociale de 2005, change petit à petit. La proportion d'apprentis préparant un diplôme universitaire de niveau Bac+2 et plus a ainsi doublé en dix ans, atteignant 13% en 2005, selon une étude aujourd'hui par le ministère de l'Emploi.

Si une majorité d'apprentis vise un diplôme du secondaire, CAP et BEP (64%) ou Bac Pro (20,2%), "l'apprentissage poursuit sa progression dans le supérieur", souligne l'étude communiquée par le Département recherche du ministère de l'Emploi (Dares).

13,3% des formations visaient, en 2005, l'obtention d'un diplôme du supérieur, contre 6% dix ans auparavant et "il n'est plus rare de voir des apprentis préparer des diplômes de niveau Bac+3 ou plus: environ 10.000 nouveaux apprentis chaque année", indique l'étude. Les filles, davantage que les garçons, sont séduites par ce développement de l'apprentissage dans les filières du supérieur: "20% des apprenties préparent un diplôme ou un titre de l'enseignement supérieur, contre 10% de garçons".

Près de la moitié des contrats d'apprentissage (46%) dans le supérieur ont une durée inférieure à deux ans, souligne l'étude. Parallèlement, l'âge des apprentis a tendance à augmenter (52% étaient majeurs en 2005, contre 44% en 1995) et l'apprentissage offre de moins en moins une planche de salut aux jeunes sans qualification, dont la part dans les entrées en contrat d'apprentissage est revenue à 42% en 2005, contre 50% dix ans auparavant.

Les industries agricoles et alimentaires, le BTP et les services aux particuliers (coiffure, esthétique, etc...) font moins la fine bouche, et plus de 50% des apprenti(e)s que ces employeurs recrutent n'ont aucune qualification reconnue, selon la Dares. C'est aussi dans ces trois secteurs que l'on rencontre le plus d'apprentis mineurs (60% des embauches).

L'apprentissage s'accroît également dans le secteur public à un rythme soutenu (+10% en 2005 comme en 2004), dans les services aux entreprises (gestion, secrétariat, etc), les transports, la banque ou l'immobilier, et le nombre de filles en apprentissage augmente: 31% en 2005 (28% en 1995). Le commerce demeure le principal secteur utilisateur d'apprenti(e)s.

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