Areva contré par l'Indien Suzlon Energy dans son offre sur REpower

Le fabricant d'éoliennes indien Suzlon Energy entre en lice dans la course pour le rachat de son homologue allemand REpower, avec une offre supérieure à 1 milliard d'euros. Un montant largement supérieur aux 850 millions d'euros proposés par Areva.

Mauvaise nouvelle pour Areva. L'offre du groupe nucléaire français sur le fabriquant allemand de turbines éoliennes REpower fait l'objet d'une surenchère. L'indien Suzlon Energy, numéro 5 mondial des éoliennes, s'est lancé vendredi dans la course, avec une offre 20% supérieure à celle d'Areva. Suzlon Energy propose 126 euros par action, ce qui valorise le capital de ce dernier à 1,02 milliard d'euros contre 850 millions pour l'offre du français, déjà actionnaire de Repower à hauteur de 30%.

De son côté, le groupe indien bénéficie du soutien du deuxième actionnaire de REpower, le groupe diversifié portugais Martifer, qui détient une part de 25,4%. Le but affiché par Suzlon est de hisser à court terme le groupe issu d'un mariage avec REpower, lui même numéro 7 du secteur, à la troisième place mondiale.

Areva, dont l'offre à 105 euros par titre court jusqu'au 7 mars, "prend acte" de cette annonce, a immédiatement réagi un porte-parole, rappellant que le management de REPower "a clairement déclaré qu'il considérait Areva comme "le bon partenaire".

"Le marché de l'éolien est en ébullition. On ne peut exclure une nouvelle surenchère même si le prix est déjà supérieur à la valeur fondamentale du titre", note un analyste à Dusseldorf. Le marché semble en effet s'attendre à une bataille : le titre de Repower a bondi de 29 % dans l'après midi de vendredi. La proposition de Sulzon offre une plus-value de 40% par rapport au cours de clôture de REpower au 19 janvier, veille de l'annonce par Areva de son intention de s'emparer du groupe allemand.

En cas de réussite de l'opération, Sulzon Energy s'engage à maintenir le siège de REpower en Allemagne, à Hambourg (Nord) et à embaucher dans le pays de 100 à 200 personnes hautement qualifiées d'ici 2009.

Un an après le lancement de l'offre de Mittal sur Arcelor, cette offensive de Sulzon confirme l'appétit des groupes indiens pour les acquisitions à l'étranger. Tata a récemment fait main basse sur le sidérurgiste anglo-néerlandais Corus, tandis qu'en Allemagne un autre indien, Ranbaxy, est intéressé par les médicaments génériques de Merck KGaA.

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