Les conservateurs britanniques veulent taxer les étrangers vivant en Grande-Bretagne

Le parti de l'opposition, qui a peu de chance de gagner d'éventuelles élections anticipées, veut baisser les impôts sur les successions et l'immobilier. Pour ce faire, il veut éliminer certains avantages consentis aux étrangers vivant en Grande-Bretagne.

Certes, les promesses du parti conservateur britannique n'engagent que lui-même : selon les sondages, même si le Labour de Gordon Brown, actuellement au pouvoir, appelait à des élections anticipées, l'opposition n'aurait aucune chance de l'emporter. De plus, s'il avait été un temps question d'organiser des élections anticipées, le sujet ne semble plus à l'ordre du jour actuellement.

Cela n'empêche pas les Tories (conservateurs) de faire des promesses, dans le but de rallier une partie de l'opinion publique. Ainsi, dans son discours au congrès annuel du parti conservateur, à Blackpool, le porte parole des conservateurs en charge des finances, George Osborne, s'est engagé ce lundi à relever le seuil de l'impôt sur les successions à 1 million de livres (1,43 million d'euros) contre 300.000 livres (430.000 euros) actuellement. Une mesure qui selon lui devrait profiter à neuf millions de familles. Il a aussi promis d'abolir le timbre fiscal pour les ménages achetant pour la première fois une propriété de moins de 250.000 livres (360.000 euros).

Pour combler ce manque à gagner pour l'Etat, les Tories prévoient de taxer des personnes aisées qui se déclarent à l'administration fiscale en tant que non résidents au Royaume-Uni et en conséquence, n'y paient pas d'impôts sur des revenus perçus à l'étranger. Si les conservateurs sont élus et mènent à bien leur projet, ces non résidents devraient payer un minimum de 25.000 livres sterling par an....

Selon les médias britanniques, des milliardaires comme Lakshmi Mittal, né en Inde, et Hans Rausing, propriétaire de Tetra Laval Group et né en Suède, feraient partie de ceux qui bénéficient de cette exemption fiscale. La mesure pourrait aussi pénaliser nombre de millionnaires qui travaillent à la City tout en conservant leur statut de non résidents.

Selon les données officielles, en 2005, environ 112.000 personnes se sont déclarées "non résidentes" au Royaume-Uni, contre 65.000 en 2003. Selon George Osborne, environ 200.000 personnes profiteraient de ce statut. Si certains observateurs s'inquiètent déjà d'une perte de "compétitivité" britannique en matière fiscale, le parti conservateur a rejeté cet argument.

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