Le déficit budgétaire français se creuse en juillet

Le déficit atteint 47,44 milliards d'euros en juillet, contre 38,17 milliards un an plus tôt. Une "dégradation apparente" selon Bercy, qui explique que les chiffres de 2006 étaient gonflés par de fortes recettes de privatisation.

Le déficit du budget de l'Etat s'est élevé à 47,44 milliards d'euros fin juillet, contre 38,17 milliards à la même date en 2006, rapporte ce vendredi le ministère du Budget et des comptes publics. "Cette dégradation apparente du solde budgétaire en juillet résulte pour l'essentiel du fait que le solde au 31 juillet 2006 enregistrait d'importantes recettes de privatisation en attente d'utilisation", précise le ministère dans un communiqué.

"Hors recettes de privatisations, le solde général d'exécution au 31 juillet enregistre une diminution de 3,18 milliards d'euros par rapport au même mois en 2006, et par rapport à juillet 2005, une amélioration de 4,39 milliards", ajoute Bercy. En juillet, les dépenses du budget général totalisent 164,60 milliards d'euros contre 160,55 milliards un an plus tôt.

Cette augmentation des dépenses ne remet pas en cause l'objectif d'une hausse de 0,8% à la fin de l'année conformément aux prévisions de la loi de finances, souligne le ministère. A la fin juillet, les recettes nettes du budget général s'élèvent à 134,94 milliards, en hausse d'environ 2 milliards par rapport à 2006 à la même date. "A périmètre constant, les recettes fiscales nettes s'inscrivent, à la fin du mois de juillet, en progression de 1,4% par rapport à la même période de l'année dernière (+2,2 milliards)", précise Bercy.

L'augmentation des recettes fiscales se concentre principalement sur l'impôt sur les sociétés (+1,9 milliard, en hausse de 5,3% d'une année sur l'autre). Les recettes de l'impôt sur le revenu diminuent de 3,1% (soit -1,1 milliard) sous l'effet de la réduction automatique des acomptes dont ont bénéficié les contribuables qui reflète la baisse d'impôt liée à la réforme du barème. Elles sont aussi impactées par un décalage calendaire dans le remboursement des excédents de versement intervenu un mois plus tôt cette année.

Enfin, les recettes non fiscales sont en forte hausse d'une année sur l'autre (+3,5 milliards d'euros par raport à la fin juillet 2006) en raison du niveau élevé des dividendes versés à cette période de l'année.

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