Mission accomplie pour Lafarge en 2006. Le champion français des matériaux de construction a enregistré une hausse de 25% de son résultat net part du groupe à 1,372 milliard d'euros. Ses indicateurs de rentabilité opérationnelle, résultat d'exploitation courant et marge brute d'autofinancement (Ebitda) progressent sur le même rythme, respectivement + 23% et + 27%, à 2,772 et 2,639 milliards. Du coup, la marge opérationnelle passe de 15,5% à 16,4%.

Le chiffre d'affaires est lui aussi en nette progression, en hausse de 17% à 16,9 milliards d'euros et de 14% en croissance organique. Le retour sur capitaux engagés profite bien sûr de l'amélioration de la rentabilité et passe de 8,5% à 9,4%. La direction propose d'augmenter le dividende de 18% pour le porter à 3 euros par action. Elle utilisera par ailleurs l'autorisation de rachat d'actions à hauteur de 500 millions d'euros en 2007.

Bruno Lafont, le directeur général de Lafarge qui avait la rude tâche de faire oublier Bertrand Collomb - l'un des patrons français les plus influents de ces vingt dernières années - à la tête du groupe souligne dans le communiqué du groupe détaillant ces résultats annuels : "2006 a été une année de transformation pour Lafarge, avec le rachat des intérêts minoritaires de Lafarge North America, la cession de la Toiture et la mise en place rapide de notre plan stratégique Excellence 2008. C'est une année de forte hausse de nos résultats, avec une conjoncture favorable sur nos marchés, une très forte croissance organique et une maîtrise accrue de nos coûts."

Et pour l'avenir proche, il ajoute : "la tendance favorable s'est poursuivie au quatrième trimestre, et la croissance de nos résultats devrait se poursuivre en 2007. Je suis donc particulièrement confiant pour l'avenir et nos objectifs de croissance du résultat bnet par action de 10% par an en moyenne entre 2005 et 2008 et d'amélioration du retour sur capitaux engagés pour atteindre 10% en 2008 devraient être dépassés."