Les actions Casino et Rallye s'envolent à la Bourse de Paris. Portés par des rumeurs, les deux titres progressaient chacun en matinée de plus de 6%. Casino a même atteint un plus haut à 86,55 euros (+9%). Sur un an, le titre Rallye prend près de 50%, tandis que Casino progresse sur 12 mois de près de 37%

Selon des sources de marché, la raison de cette flambée soudaine est liée à des rumeurs de rapprochement entre Casino et Rallye. Un tel rapprochement s'inscrirait dans le cadre d'une simplification de la structure de contrôle de Casino, détenu à 48,79% par le holding de tête Rallye. Le holding s'était d'ailleurs renforcé dans le distributeur, à 48,79 % du capital et 63,24 % des droits de vote, via l'exercice automatique d'options d'achat arrivées à échéance le 27 février 2007.

Par ailleurs, cette rumeur est confortée par le fait que le PDG de Casino, Jean-Charles Naouri a mis en place une stratégie de réorganisation depuis 2005, date à laquelle il a pris à nouveau les fonctions opérationnelles du distributeur. Le nouveau patron de Casino a ainsi engagé son groupe dans un plan de cession de 2 milliards d'euros, et a notamment cédé des actifs immobiliers dans la filiale foncière Mercialys. Cette foncière a été introduite en Bourse en octobre 2005.

"La société simplifie graduellement sa structure, en achetant les intérêts minoriatires", explique dans une note Jaime Vazquez, analyste chez JP Morgan Chase & Co. "Nous avons aussi entendu des rumeurs selon lesquelles Albert Frère pourrait investir 2 milliards d'euros dans Casino", ajoute l'analyste.

Enfin, les rumeurs sont aussi attisées par le fait que le groupe rencontre des investisseurs aujourd'hui à Londres.

De leurs côté, Casino et Rallye ont démenti à mi-journée tout projet de rapprochement. Mais cela ne calme que partiellement la spéculation: dans l'après-midi, leurs titres progressent encore de près de 5%.


Albert Frère autorisé à racheter l'enseigne belge Di
Bruxelles a donné son aval au rachat des magasins Di, filiale de Delhaize, par Distripar, filiale de distribution de la holding CNP de l'homme d'affaires belge Albert Frère. Cédé pour un montant de 33,4 millions d'euros, cet ensemble comprend 132 magasins spécialisés dans les produits de beauté. Cette transaction sera suivie par la création d'une société commune détenue à 50/50 par Albert Frère et Ackermans & van Haaren, autre holding belge. Celle-ci rachètera la chaîne Di, les parfumeries Planet Parfum (70 magasins en Belgique et au Luxembourg) et les librairies Club (26 points de vente en Belgique).