L'investissement industriel français bien orienté pour 2007

L'Insee prévoit une hausse de 4% de l'investissement en 2007 contre 1% en 2006. En avril, la prévision s'élevait à +5%. Les PME et les industries des biens de consommation et d'équipement restent les plus optimistes.

C'est une bonne nouvelle. Pour la seule industrie manufacturière, l'Insee prévoit une progression de 7% de l'investissement en 2007, après les chiffres plutôt moroses des dernières années. Il faut remonter en 2000 pour trouver un chiffre supérieur à 7%. Cette année-là, les investissements réalisés avaient progressé de 10%. Par la suite, des baisses ont été observées, de 13% en 2002, 6% en 2003 et 2% en 2005. Ce chiffre est calculé à partir de déclarations de chefs d'entreprises interrogés en juillet 2007 par l'Insee et publié aujourd'hui dans la traditionnelle enquête sur les investissements dans l'industrie.

Les industries de biens de consommation et d'équipement figurent au premier rang des secteurs les plus dynamiques avec une forte progression de 14% et 13% respectivement pour 2007. Ils compensent les mauvais chiffres de l'industrie automobile dont la variation prévue pour 2007 est à la baisse de 8%.

Les PME expriment elles-aussi un très fort optimisme. Les dépenses d'investissement des entreprises de moins de 100 salariés devraient progresser de 8% et celles des entreprises de 100 à 500 salariés devraient augmenter de 13%.

L'institut de la statistique introduit toutefois deux bémols. Les investissements de l'industrie dans son ensemble ne devraient progresser que de 4% en 2007, alors que dans son étude d'avril, l'Insee prévoyait +5%. Ce +4% est tout de même très correct alors que l'Insee a calculé une hausse de 1% pour les investissements en 2006. Deuxième bémol, l'Insee souligne que "l'investissement dans l'industrie ne représente que 30% de l'investissement productif en France".

Interrogés par Reuters, deux économistes, Bruno Cavalier (Oddo) et Jean-Christophe Caffet (Natixis) expriment un vrai pessimisme et soulignent que cette enquête, réalisée en juillet 2007, n'intègre pas les réactions des entreprises à la crise du subprime aux Etats-Unis. Bruno Cavalier parie tristement sur "le scénario d'une croissance française assez décevante dans lequel le gouvernement aura beaucoup de difficultés à atteindre son objectif".

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