L'indien Hindalco s'empare de l'américain Novelis pour 6 milliards de dollars

Le premier producteur indien d'aluminium va débourser 6 milliards de dollars, soit environ 4,6 milliards d'euros, pour racheter son rival américain Novelis. Cette opération, qui doit encore obtenir l'aval des actionnaires de Novelis, pourrait être bouclée dès le deuxième trimestre 2007.

Les entreprises indiennes prennent d'assaut leurs concurrentes occidentales. Après Mittal et Tata Steel, c'est au tour d'Hindalco Industries de s'illustrer. Le premier producteur d'aluminium du sous-continent, filiale du groupe indien Aditya Birla, a annoncé dimanche qu'il allait mettre sur la table six milliards de dollars, soit environ 4,6 milliards d'euros, pour prendre le contrôle du groupe américain Novelis.

Cet achat, qui doit encore être approuvé par les actionnaires de Novelis, intervient dix jours après l'acquisition du sidérurgiste européen Corus par l'indien Tata Steel pour 10,6 milliards d'euros, la plus grosse opération jamais réalisée par un groupe indien à l'étranger.

Dans un communiqué publié dimanche, Hindalco Industries dit compter boucler la transaction au deuxième trimestre 2007 pour un montant en liquide de six milliards de dollars, incluant 2,4 milliards de dettes. "C'est la plus grande acquisition par l'Inde d'une société nord-américaine et cela va nous catapulter dans la liste des 500 entreprises du classement du magazine Fortune", s'est réjoui Kumar Mangalam Birla, le président du groupe Aditya Birla.

Le dirigeant estime que l'opération devrait faire grossir le chiffre d'affaires de son groupe de 11,8 à 20 milliards de dollars par an. Il a également promis de "conserver tous les employés de Novelis et (...) ne pas projeter de fusionner les deux groupes". Novelis est un des leaders des produits d'aluminium en Europe et en Asie, présent dans onze pays et employant 12.500 personnes. Il compte parmi ses clients les géants de l'automobile General Motors et des sodas Coca-Cola.

Depuis le coup d'éclat de Mittal avec son OPA sur Arcelor, les entreprises indiennes se lancent sans complexe à l'assaut de l'Occident, dopés par une croissance économique de quelque 9% par an dans leur pays, la deuxième plus forte des principales économies mondiales, juste derrière la Chine.

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