Nouvelles économies en vue pour redresser SAS

La compagnie aérienne scandinave a dégagé au quatrième trimestre un bénéfice imposable en recul et très inférieur aux prévisions. Elle doit présenter en mai son plan de relance à l'horizon 2011. De nouvelles économies ne sont pas à exclure.

La compagnie aérienne scandinave SAS a annoncé ce jeudi une baisse plus marquée qu'attendu de son bénéfice imposable trimestriel. Elle a dégagé au quatrième trimestre un bénéfice imposable de 371 milions de couronnes suédoises (40,7 millions d'euros), contre 573 millions un an plus tôt et 720 millions attendus en moyenne par les analystes interrogés par Reuters.

Le bénéfice avant impôt se situe dans le bas de la fourchette des estimations, en dépit des économies réalisées récemment. La compagnie reconnaît que son bénéfice imposable annuel, à 292 millions de couronnes, est "trop faible pour répondre aux exigences de rendement pour les actionnaires et aux besoins futurs d'investissement"; elle ajoute vouloir améliorer sa rentabilité au terme d'une revue stratégique de ses activités.

Du coup, SAS annonce son intention de procéder à un nouvel examen de sa stratégie, susceptible d'aboutir à un nouveau plan d'économies Le groupe doit présenter en mai son plan "Stratégie 2011" et son nouveau directeur général, Mats Janson, a expliqué que "de nouvelles charges de restructuration ne sont pas à exclure". Ces charges ont représenté 337 millions de couronnes en 2006.

SAS, confronté à la hausse des prix des carburants et à la concurrence des compagnies à bas coûts, a déjà cédé des activités jugées non-stratégiques, scindé sa chaîne d'hôtels et lancé de nouvelles offres tarifaires. Le groupe a précisé ce jeudi avoir réalisé à près 80% son plan d'économies de 2,5 milliards de couronnes, lancé après un premier plan de 14 milliards sur la période 2002-2005.

En janvier, le trafic de la compagnie a augmenté de 2,8%, après une baisse de 2,2% en décembre. Le taux d'occupation a baissé de 1,1 point à 62%. SAS dit tabler pour 2007 sur une poursuite de la croissance du trafic passagers en dépit de la concurrence et des incertitudes sur le prix du kérosène.

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