Opérateur historique sur le gros caillou - autre nom désigné pour évoquer la Nouvelle Calédonie - le groupe français Eramet n'entend pas laisser sa place et souhaite bien au contraire y développer sa présence. Le groupe espère y construire une, voire deux, usines hydro métallurgiques de nickel (qui permet de traiter des minerais pauvres en nickel, les latérites, encore inexploitables il y a quelques années), selon les déclarations de son PDG, Patrick Buffet.

"Nous avons mis au point un tellement bon procédé hydro métallurgique qu'il serait dommage de le mettre en oeuvre en Indonésie et pas en Nouvelle-Calédonie où des quantités énormes de minerai pourraient être traitées par cette technique", déclare Patrick Buffet, depuis Nouméa où il est venu assister au conseil d'administration de la Société Le Nickel (SLN) , filiale calédonienne d'Eramet.

Eramet construit une usine hydrométallurgique de nickel à Weda Bay en Indonésie, qui doit entrer en production en 2013, avec le procédé mis au point par l'industriel dans son centre de recherche de Trappes. "Nous travaillons sur des projets très concrets pour déployer cette technologie en Nouvelle-Calédonie tant en province nord qu'en province sud", déclare Patrick Buffet, qui présentera ces projets aux présidents des deux collectivités, durant son jour.

Dans le cadre du programme "Doniambo propre", site industriel de la SLN à Nouméa qui produit environ 62.000 tonnes de nickel par an, Patrick Buffet a confirmé la construction d'une nouvelle centrale thermique au charbon pour 450 millions d'euros, moins polluante que l'actuelle unité vieillissante au fuel.