EADS : Tom Enders devrait être nommé unique président exécutif

Les discussions sur la direction du groupe européen d'aéronautique et de défense EADS auraient abouti à un accord pour nommer à la présidence exécutive de la société l'actuel co-président allemand Tom Enders. Le Français Louis Gallois "resterait à la tête d'Airbus", pour mettre en oeuvre le plan de restructuration Power8.

Les discussions sur la direction du groupe européen d'aéronautique et de défense EADS auraient abouti à un accord pour nommer à la présidence exécutive de la société l'actuel coprésident allemand Tom Enders. En contrepartie, la France obtiendrait la présidence du conseil d'administration et la direction d'Airbus. De sources concondantes, cette solution aurait été jugée "acceptable" par le camp français afin d'éviter un échec des négociations.

Ce week-end, le quotidien britannique "International Herald Tribune", citant des sources proches des négociations, indiquait que ces négociations en amont du sommet franco-allemand prévu pour le 16 juillet ont permis un "accord (qui) débouchera probablement sur la nomination de l'actuel co-président, Tom Enders, comme unique président" exécutif d'EADS.

Le Français Louis Gallois resterait à la tête d'Airbus, pour mettre en oeuvre le plan de restructuration Power8. Louis Gallois, âgé de 63 ans, pourrait toutefois être réticent à l'idée de se retrouver sous les ordres de Tom Enders, 49 ans. Dans ces conditions, c'est Fabrice Brégier, numéro deux d'Airbus, qui pourrait monter en puissance.

De son côté, Arnaud Lagardère, coprésident français du conseil d'administration d'EADS, resterait à ce poste, écartant ainsi son homologue allemand, Rüdiger Grube, dans le cas d'un schéma à un seul président du conseil et à un seul président exécutif.

Dans son édition à paraître ce lundi, l'hebdomadaire allemand "Der Spiegel" écrit que Berlin est décidée à imposer Tom Enders comme unique président exécutif d'EADS. En contrepartie, la présidence du conseil d'administration doit revenir à un Français, tout comme la direction d'Airbus, ajoute le magazine, selon lequel le gouvernement français aurait "déjà signalé son approbation".

Au cas où les Français demanderaient une augmentation de capital, Berlin a d'ores et déjà "trouvé une solution", selon l'hebdomadaire allemand, en faisant répondre à l'appel le groupe automobile allemand DaimlerChrysler, déjà actionnaire à hauteur de 15% "afin que la part de l'actionnariat allemand reste au niveau français.

Les membres du pacte d'actionnaires dirigeant la maison mère d'Airbus depuis sept ans sont d'une part Lagardère (dont la participation doit être ramenée de 15% à 7,5%) et l'Etat français (15%), de l'autre DaimlerChrysler (15%) et un consortium d'investisseurs (7,5%) incluant des Etats régionaux allemands.

Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.