Les consommateurs allemands ont le moral

L'institut GfK indique ce jeudi que son indicateur du moral des ménages a grimpé nettement en avril, à 5,5 points contre 4,4 le mois précédent. L'effet de la hausse de la TVA début janvier semble bien absorbé.

Le moral des consommateurs allemands s'est nettement amélioré en avril, prouvant que la hausse de la TVA n'a eu qu'un effet passager sur la consommation, selon la dernière enquête publiée ce jeudi par l'institut spécialisé GfK. Ce baromètre, principal outil de mesure du moral des ménages en Allemagne, est monté à 5,5 points contre 4,4 points le mois précédent. Le creux de la vague, causé par la hausse de trois points de la TVA (à 19%) le 1er janvier, est bien passé, affirme l'institut.

"Les consommateurs sentent de plus en plus les effets de la forte croissance. La situation positive sur le marché du travail, la hausse des salaires et les bonnes perspectives conjoncturelles contribuent à l'optimisme actuel au niveau des revenus", explique le GfK dans un communiqué. Avec le recul du chômage ces derniers mois en Allemagne, les consommateurs croient à nouveau à des revalorisations salariales. Ils estiment qu'elles parviendront à compenser la hausse de la TVA, passée de 16 à 19% au début de l'année.

"La renaissance de l'économie allemande touche le secteur de la consommation, confirme Sylvain Broyer, économiste chez Natixis. La confiance a grimpé de manière significative pour la première fois en cinq mois (...) En avril mais aussi probablement en mai, de meilleures perspectives pour l'emploi ont soutenu les espoirs des ménages (...) Les consommateurs sont désormais plus confiants dans l'avenir que les chefs d'entreprise."

Le GfK pense que la tendance positive devrait se poursuivre dans les prochains mois. Mais il met toutefois en garde contre le risque d'une nouvelle hausse des prix du pétrole et de l'énergie. L'indice GfK est basé sur un sondage mensuel auprès d'un échantillon représentatif de quelque 2.000 personnes. L'institut les interroge sur leurs attentes pour le mois à venir en matière de conjoncture, revenus et propension à consommer.

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