Recul du pétrole avant la réunion de l'Opep

Les cours avaient enregistré cinq séances consécutives de hausse sur fond d'anticipation de statu quo demain à Vienne. L'Agence internationale de l'Energie défend l'idée d'approvisionnements accrus.

Première baisse en six séances pour le pétrole aujourd'hui. Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril pour livraison en octobre perd 84 cents à 75,84 dollars le baril, un recul de 1,1%. Il avait grimpé au-delà de 77 dollars la semaine dernière.

Les opérateurs prennent leurs profits avant la réunion de l'Opep (Organisation des pays exportateurs de pétrole) demain à Vienne, au cours de laquelle les pays membres doivent décider de leur politique de production pour les mois à venir, avant la saison hivernale dans l'hémisphère nord.

Un statu quo sur le niveau de production est attendu par la plupart des experts. "Le niveau quasi record des prix spot, la forte baisse des stocks et les incertitudes économiques seraient autant de bonnes raisons pour que l'Opep revienne sur les baisses de production décidées en 2006. Mais, peu d'observateurs, nous inclus, pensent qu'elle le fera", estiment les experts de Lehman Brothers. "Les pressions haussières sur les cours du pétrole demeurent intactes, y compris après les mauvais chiffres du chômage américain publiés vendredi, ce qui indique que les problèmes d'offre continuent à préoccuper le marché", ajoutent ceux de Barclays Capital.

La plupart des ministres de l'OPEP ont jugé ces derniers jours que la production actuelle était suffisante pour répondre à la demande. Mais l'Arabie Saoudite entretient toujours le doute sur sa position. Son ministre du pétrole, Ali al Naimi, s'est refusé à tout commentaire à son arrivée à Vienne vendredi sur une note du cabinet spécialisé PCF Energy selon laquelle Ryad est favorable à une augmentation de la production de l'Opep susceptible d'atteindre un million de barils par jour.

Lors d'une conférence de presse à Berlin, l'Agence internationale de l'Energie (AIE), voix des pays de l'OCDE en matière énergétique, a estimé qu'un approvisionnement accru du marché en brut sera nécessaire dans les prochains mois, pour satisfaire la demande. "Nous pensons que le marché actuel est très tendu", a déclaré Nobuo Tanaka, le nouveau président de l'agence.

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