Michel Sapin remplace Eric Besson pour s'occuper des affaires économiques du PS

La démission d'Eric Besson, officiellement pour "raisons personnelles", suscitent les railleries de l'UMP, tandis que le PS tente de minimiser l'affaire.

Coup dur pour la campagne du PS. Alors que le chiffrage économique du PS et de droite est actuellement au coeur du débat, Eric Besson, secrétaire national chargé de des questions économiques et de la fiscalité du parti socialiste, a présenté hier sa démission. Michel Sapin, trésorier du PS et ancien ministre de l'Economie, le remplacera, a annoncé aujourd'hui jeudi Jack Lang. Pain béni pour la droite, les interprétations du départ d'Eric Besson, officiellement pour "raisons personnelles", vont évidemment bon train.

Selon le ministre de l'Economie et des Finances Thierry Breton, Eric Besson a démissionné "tout simplement parce qu'il ne peut pas cautionner le fait que ce programme de Ségolène Royal n'est pas fini d'être chiffré". Les porte-parole de Nicolas Sarkozy se sont également emparés de l'affaire, qui confirme à leurs yeux le "manque de
cohérence et de crédibilité" du projet socialiste pour la présidentielle. "La succession de dysfonctionnements dans la campagne de la candidate socialiste est inquiétante pour des responsables politiques qui aspirent à diriger la France", écrivent ses porte-parole Rachida Dati et Xavier Bertrand dans un communiqué.

De son côté, le PS tente de minimiser l'affaire. Ce "problème concerne essentiellement le PS, pas la candidate", a assuré Jean-Marie Le Guen, député de Paris. Lors d'une rencontre avec des journalistes à l'Assemblée nationale, le co-directeur de campagne de la candidate socialiste, Jean-Louis Bianco, a évoqué un "accrochage" entre le député de la Drôme et le premier secrétaire du PS, François Hollande. "Il a eu un désaccord avec François Hollande au cours d'une réunion du secrétariat national (mercredi matin). Voilà, c'est tout ce que ça veut dire mais le chiffrage dans ses grandes lignes il l'avait fait avec nos équipes et il ne bougera pas", a assuré l'ancien secrétaire général de l'Elysée.

Déjà, les 100 propositions de Ségolène Royal énoncées à Villepinte dimanche dernier n'ont pas réussi à doper sa popularité. D'après un sondage Ipsos du 12 février, la candidate socialiste n'est favorite qu'à 47% contre 53% pour son rival UMP. Selon l'Institut de l'entreprise, les promesses de Nicolas Sarkozy et Ségolène Royal se chiffrent déjà, pour l'un comme pour l'autre, à près de 50 milliards d'euros.

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