Le conseil de surveillance du groupe de hautes technologies Safran a examiné jeudi deux propositions de reprise de sa filiale Sagem Communications (haut débit, décodeurs et fax) et Safran devrait annoncer sa décision très prochainement, selon une source proche du dossier citée par l'agence France Presse (AFP).

Le groupe issu de la fusion du motoriste d'avion Snecma et de l'électronicien Sagem pourrait garder 10% environ de la société et les actionnaires salariés regroupés dans Club Sagem (environ 7,5% de Safran) ont indiqué qu'ils étaient prêts à prendre une participation.

Le repreneur ne sera pas un concurrent, les deux propositions émanant de deux fonds d'investissement. Cinq syndicats de Sagem Communications se sont élevés dès mardi contre cette possible vente, exigeant de rester au sein du groupe. Les cinq syndicats ont appelé "les salariés à se préparer à la mobilisation pour la sauvegarde de leurs emplois et de leur outil de travail". La branche Communications compte 6.500 salariés dans le monde, dont 2.400 en France en comptant les téléphones mobiles, en difficulté.

L'activité haut débit, regroupée depuis le 1er août dans une société Sagem Communications, a dégagé un bénéfice opérationnel de 25 millions d'euros au premier semestre, contre une perte de 15 millions un an auparavant, pour un chiffre d'affaires de l'ordre de 500 millions.

Par ailleurs, dans son édition de ce vendredi, Le Figaro indique que les fonds salariés de Safran auraient engagé des discussions avec le groupe Zodiac. Ils seraient favorables à l'apport des activités Equipements aéronautiques de Safran à Zodiac, dans lequel ils prendraient une participation en échangeants des actions Safran contre des actions Zodiac. En fin de matiné, le Club Sagem a indiqué que "Les fonds communs de placements détenant une majorité des titres de Club Sagem démentent catégoriquement tout contact avec la société Zodiac". A l'inverse Zodiac est resté muet.