Quelque 11,49 milliards de reals soit 4,49 milliards d'euros: c'est la somme qu'Arcelor Mittal, le numéro un mondial de l'acier, devrait débourser pour racheter ses minoritaires brésiliens. Arcelor Mittal, déjà propriétaire de 66% du capital de sa filiale, propose finalement 21,10 euros (53,89 reals) pour chacune des 213 ,7 millions d'actions qu'il ne détient pas encore.

Ce prix est légèrement supérieur à celui estimé par le groupe en avril, qui était de 51,27 reals par action compte tenu du cours de l'action à cette date. "Les résultats de l'offre seront annoncés aujourd'hui (lundi, NDLR) après la fermeture des marchés brésiliens", a précisé le groupe dans un communiqué.

Saisi par des minoritaires, le gendarme boursier brésilien, la CVM (Comissao de valores mobililiarios), avait enjoint à l'aciériste, qui pensait pouvoir s'en dispenser, de lancer une offre sur la totalité de sa filiale. Sous la pression des régulateurs, Arcelor Mittal avait dû rehausser son offre initiale en la multipliant quasiment par deux.

Fin mars, la CVM avait fixé le prix à 49,75 reals. Dans la même journée, elle avait annoncé s'être trompée dans ses calculs et exigeait cette fois-ci 51,27 reals. Arcelor avait fait appel de cette décision mais la commission l'a débouté. Arcelor Mittal a précisé que s'il acquiert deux tiers ou plus du flottant d'Arcelor Brasil, les actions de ce dernier seront retirées de la cote.