Après la forte progression des exportations de novembre publiée mercredi, les Etats-Unis annoncent aujourd'hui la deuxième bonne nouvelle de la semaine: les ventes de détail ont progressé plus que prévu, de 0,9%, la plus forte hausse depuis juillet, alors que les économistes du consensus recueilli par l'agence Bloomberg tablaient seulement sur une progression de 0,7%.

Les ventes hors automobiles ont gagné 1% après 0,7% en novembre, et ont atteint leur plus forte progression depuis janvier 2006. La hausse de novembre a néanmoins été revue en baisse à 0,6% contre 1% précédemment estimés. Les ventes ont surtout été tirées par les restaurants, l'électronique et les achats dans les grands magasins.

"La vigueur de la consommation est en partie due à l'effet des prix de l'essence qui ont augmenté de 3,8% en décembre", commente Marie-Pierre Ripert, économiste chez Natixis. Néanmoins, hormis l'essence, le matériel de construction et les automobiles, les ventes de détail ont progressé de 0,9% sur le mois et de 5,6% en rythme annualisé, ajoute l'économiste.

Tirée en décembre par la hausse des salaires, les fêtes et les rabais, en particulier dans l'électronique, la consommation, qui compte pour les deux tiers de la croissance américaine, est donc de très bon augure pour le dernier trimestre de l'année. "En raison des fêtes, les ventes de produits alimentaires ont grimpé de 2,3% en décembre, la plus forte hausse depuis janvier dernier", note Brian Fabbri, chez BNP Paribas.

La hausse de la consommation des deux derniers mois n'avait jamais été si vigoureuse depuis un an. Sur l'ensemble de l'année, la croissance des ventes de détail aura été de 6%, contre 6,9% en 2005. Un chiffre tout à fait honorable pour la première économie mondiale, censée pourtant subir un ralentissement. "Les Etats-Unis devraient connaître une croissance de 3% en 2006", estime Marie-Pierre Ripert.