Citigroup réorganise en profondeur son activité "marchés" après la crise du subprime

La crise du subprime oblige les banques à revoir leur copie. La première banque mondiale, Citigroup, a annoncé une restructuration de son activité "marchés" dont le chef, Tom Maheras, souvent présenté comme un potentiel futur président, a démissionné. C'est Vikram Pandit un transfuge venu de Morgan Stanley qui lui succède.

Les retombés de la crise du subprime commencent à faire sentir des effets redoutables. La banque américaine Citigroup, qui a perdu beaucoup d'argent sur le marché du crédit hypothécaire cet été, va restructurer son activité "marchés". Dans la foulée, le chef de cette activité, Tom Maheras, souvent présenté comme un potentiel futur président, a été prié de quitter la banque.

Concrètement la première banque américaine va fusionner ses départements "marchés" et "investissements alternatifs", au sein d'une structure unique baptisée "groupe clients institutionnels", selon un communiqué. Cette structure sera présidée par Vikram Pandit, un transfuge venu de Morgan Stanley. Tom Maheras, qui dirigeait jusqu'alors l'activité "marchés" et jouissait de solides appuis parmi les traders de la banque, a quitté le groupe pour "se consacrer à d'autres intérêts", précise le communiqué Citigroup.

"Cette nouvelle structure va nous permettre de continuer à utiliser nos capitaux activement, mais de manière plus efficace, de poursuivre notre marche vers des métiers à plus forte marge, de continuer à diversifier nos sources d'activité et d'employer des talents de classe mondiale, constamment concentrés sur la satisfaction de nos clients", commente le PDG Charles Prince, cité dans le communiqué.

Le 1er octobre, Citigroup avait reconnu avoir subi d'importantes pertes cet été dans les crédits hypothécaires à risque. Son résultat net du troisième trimestre devrait être en retrait de 60% sur un an. Au titre du trimestre achevé fin septembre, Citigroup va passer par pertes et profits 1,4 milliard de dollars sur son portefeuille de crédits accordés aux fonds d'investissement. La banque va aussi passer dans ses livres 1,3 milliard de dollars de pertes sur son portefeuille de crédits hypothécaires à risque qui étaient destinés à servir de support à des titres obligataires. S'y ajoutent enfin 600 millions de dollars de perte dans les activités de marché.

Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.