Borloo replace Bayrou à droite et mise sur une réconcliation entre UDF et UMP

Le ministre de la Cohésion sociale, qui soutient la candidature de Nicolas Sarkozy à la présidentielle, ne croit pas au recentrage de son "ami" François Bayrou, malgré les efforts de celui-ci. Il ne voit pas pourquoi l'actuelle majorité UMP et UDF au Parlement ne serait pas reconduite.

Entre l'UDF et l'UMP, tout deviendra possible si François Bayrou ne se qualifie pas dimanche au second tour de l'élection présidentielle. C'est en tout cas ce que pense Jean-Louis Borloo, ministre de la Cohésion sociale et soutien officiel de Nicolas Sarkozy de la dernière heure. Et ce malgré les attaques répétées du candidat UDF à l'encontre de celui de l'UMP. Interrogé ce vendredi matin sur Canal+, Jean-Louis Borloo est en effet "convaincu que si François Bayrou n'est pas au deuxième tour, il n'y a aucune espèce de raison que demain l'UMP et l'UDF ne continuent pas à avoir une alliance majoritaire et à travailler ensemble". Pour lui, malgré la brouille actuelle, une réconciliation entre les deux partis est possible "évidemment".

En tant que co-président du Parti radical, membre fondateur de l'UDF en 1978 mais rallié à l'UMP depuis 2002, Jean-Louis Borloo connait bien les affinités entre les deux partis de droite. Et malgré les efforts de son "ami" François Bayrou d'apparaître aux yeux des Français comme le candidat du centre et de la rupture du traditonnel clivage droite-gauche, le ministre de la Cohésion sociale n'en croit rien. Il en est d'ailleurs à appeler de ses voeux "un débat vraiment clair entre la droite et la gauche" entre les deux tours de la présidentielle.

Car s'il sait qu'en cas de victoire François Bayrou ferait appel à lui pour un poste de ministre - sachant que Jean-Louis Borloo rêve de Matignon - dans un gouvernement d'union nationale, Jean-Louis Borloo sait aussi que quelque soit le résultat de la présidentielle, les deux grands partis, UMP et PS, devront conclure des alliances en vue des législatives. "Chacun a besoin d'une majorité parlementaire", rappelle le ministre de la Cohésion sociale. Alors pourquoi ne pas garder la majorité actuelle?

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