Ecoles et universités à l'assaut de Second Life

Mais que font nos écoles dans un jeu vidéo? Après l'Insead et l'institut Ingémédia de l'université de Toulon, c'est au tour de l'ENST Bretagne de s'implanter dans l'univers en 3D Second Life.

Non contents de délocaliser leurs formations à l'international, les établissements d'enseignement supérieur français partent à l'assaut des mondes virtuels. L'information sera officielle dans quelques jours: l'ENST Bretagne inaugurera, mi-juin, son campus virtuel dans Second Life. L'école d'ingénieurs emboîte ainsi le pas à l'Insead et à l'institut Ingémédia de l'université de Toulon, ainsi qu'à une centaine d'universités au niveau mondial (dont Harvard, Stanford, Berkeley...).

Qu'est-ce que Second Life ?

Cet univers parallèle en 3D, lancé par la société californienne Linden Lab en 2003, est bien plus qu'un jeu vidéo. Second Life est progressivement développé par les internautes eux-mêmes, via leurs avatars (doubles virtuels) qui disposent même de leur propre monnaie, le Linden Dollar.

Quel intérêt pour les écoles et universités ?

- Pour l'ENST Bretagne:
L'école d'ingénieurs souhaite "organiser des événements ponctuels à destination de publics prédéfinis et conviés pour l'occasion", selon Marie-Catherine Mouchot, directrice de la communication de l'ENST et chargée du projet. Les lauréats du concours d'entrée seront ainsi invités à visiter le campus virtuel, dès son ouverture, en présence d'avatars de professeurs et d'étudiants de l'école brestoise. L'objectif: améliorer le taux des inscriptions définitives. L'établissement souhaite aussi y organiser des rencontres avec les entreprises présentes sur Second Life et proposer des cours in game aux salariés en formation continue.

- Pour l'Insead:
Grâce à Second Life, la prestigieuse business school espère à terme pouvoir rassembler les centaines de cadres inscrits en MBA sur ses sites de Fontainebleau et de Singapour, le temps d'un amphi virtuel. "Il sera aussi plus facile, et moins coûteux, de faire se déplacer des intervenants surbookés, chefs d'entreprises et internationaux ou d'organiser des rencontres d'anciens", ajoute Miklos Sarvary, professeur de Marketing à l'Insead. Ce dernier a déjà conduit une série de cours sur le campus virtuel, qui comprend même un laboratoire de recherche sur les comportements d'achats des avatars (sic). - Pour l'institut Ingémédia de l'université de Toulon:
Dix jours de cours sur Second life? C'est l'expérience suivie par 80 étudiants de niveau licence, dans les locaux virtuels de l'Institut universitaire professionalisé (IUP). Un "test" qui doit permettre à leur professeur, Philippe Bonfils, d'approfondir ses recherches dans le domaine de l'e-learning et des monde persistants. "L'interaction entre les internautes, via leurs avatars, pourrait apporter une réponse à l'un des principaux problèmes de l'enseignement à distance, à savoir l'isolement des apprenants", juge ce dernier.

- Un coût modéré:
l'Insead et l'ENST n'ont pour l'heure investi que 10.000 et 15.000 euros dans leurs projets respectifs. A peine le coût d'une annonce publicitaire magazine.

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