Les autres films de la semaine

Parmi les nombreuses sorties cinéma de ce mercredi: "Mon frère est fils unique", "La vérité ou presque", "La vengeance dans la peau", "L'âge d'homme, maintenant ou jamais", "King of California", "Le goût de la vie".

"Mon frère est fils unique"
Dans ce film attachant et drôle, Daniele Luchetti raconte l'histoire de deux frères que tout oppose au sein d'une famille ouvrière italienne, pendant les années 70 politiquement tourmentées. Une relation d'amour et de haine dans la ville nouvelle de Latina, édifiée par les fascistes dans les années 30, et déjà délabrée. Extrémiste en tout, Accio (La Teigne) est destiné à devenir curé mais son sale caractère le fait renvoyer du séminaire. Après quoi, il met sa fougue et son tempérament bagarreur au service du parti fasciste MSI, sous la houlette d'un gros bras qui le prend sous sa coupe. De son côté, son grand frère Manrico, beau gosse et beau parleur qui séduit toutes les filles, se lance dans l'action révolutionnaire d'extrême gauche à l'usine où travaille aussi son père. Tandis que les deux frères sont tombés amoureux de la même fille, ils versent dans l'activisme politique opposé, virant chacun dans l'action violente. Ils finiront par se rejoindre dans la tragédie.
N.T.

"La vérité ou presque"
Inspirée d'un livre de Stephen McCauley, cette comédie ultralégère à la française, située à Lyon et signée Sam Karman, est défendue par une belle brochette d'acteurs menée par Karin Viard. Elle y joue le rôle d'une productrice de télévision survoltée qui n'a pas tout à fait rompu avec son ex (François Cluzet) malgré un nouveau mari très (trop) attentionné (Sam Karman). Déboule un auteur de biographies homo qui séduit tout le monde (André Dussolier) et qui enquête sur une célèbre chanteuse de blues des années 50 originaire de la région. Une foule de seconds rôles ont tous leur grain de sel à ajouter dans cette partition chorale, rondement menée, qui ne laisse pas une trace indélébile.
N.T.

"La vengeance dans la peau"
Signé Paul Greengrass, ce troisième et dernière épisode de la série des Jason Bourne, toujours magnifiquement servi par Matt Damon, fait enfin le jour sur la manipulation dont est victime l'ex-espion de la CIA en lutte contre sa propre organisation qui veut l'éliminer. Jason découvre peu à peu la réalité des programmes de dépersonnalisation de la CIA, qui visent à former, dans le plus grand secret, des tueurs sans états d'âme. De Moscou à Londres en passant par Madrid et à Tanger, Jason finit par atterrir à New-York où il défie l'agence d'espionnage dans son fief. Dommage que les scènes d'action et de castagne et les courses-poursuites en série finissent par cannibaliser un film qui ne soucie pas de réalisme.
N.T.

"L'âge d'homme, maintenant ou jamais"
Disséquer les états d'âme des trentenaires est devenu un genre à part entière du cinéma français. Mais le sujet finit par lasser. Et plus encore lorsque les réalisateurs se contentent d'enfiler les clichés, comme Raphaël Fetjö (inoubliable acteur de "Au revoir les enfants" de Louis Malle) dans ce dernier film. L'histoire d'un jeune scénariste affolé à l'idée de passer sa vie avec une photographe dont il est pourtant follement amoureux. De quoi lui permettre de cogiter tout au long d'une interminable journée ponctuée de rebondissements aussi attendus que l'été après le printemps. Reste la manière de filmer l'ensemble, libre et rafraîchissante. Et pour les fans de Duris, un one-man-show de cabotin.
Y.Y.

"King of California"
A peine sortie d'un asile psychiatrique, Charlie (Michael Douglas) se met en tête de déterrer un trésor jadis enfoui par les conquistadors sous le sol de Californie. Sauf que son adolescente de fille ne l'entend pas de cette oreille. Abandonnée à elle-même pendant l'internement de son père, elle s'est construit un semblant de vie en travaillant dans un fast-food. Sa seule ambition? Mener une existence rangée à mille lieues de celle de son papa. Le romancier Mike Cahill signe un premier film tiré par les cheveux, plombé par un scénario répétitif et mollasson. Ce qui n'empêche pas Michael Douglas de rendre attachant son personnage de doux dingue, interprété à la perfection.
Y.Y.

"Le goût de la vie"
Une catastrophe n'arrive jamais seule. Chef renommée de l'un des meilleurs restaurants de Manhattan, Kate (Catherine Zeta-Jones) gère ses cuisine avec autant de poigne que de passion. Ce qui lui laisse peu de temps pour égayer sa morne vie privée. Jusqu'au jour où sa petite nièce de 9 ans, orpheline, vient chambouler son existence. Pour ne rien arranger, sa patronne lui demande d'accueillir un autre chef (Aaron Ackhart) beau gosse et sympathique à ses côtés. Chacun imagine sans peine la conclusion de ce remake hollywoodien d'un film allemand de Sandra Nettlebeck ("Bella Martha"), paresseusement mise en scène par Scott Hicks.
Y.Y.

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