Fièvre aphteuse : Londres soupçonne un laboratoire mais lequel ?

Le rapport préliminaire de l'agence de veille sanitaire britannique estime que la source de l'épizootie provient de l'un des deux laboratoires de recherche, dont le franco-américain Merial, mais ne désigne aucun d'entre eux. L'hypothèse de l'erreur humaine est avancée.

De fortes présomptions mais aucun coupable désigné... Mardi soir, l'agence de veille sanitaire britannique (HSE) a rendu public son rapport préliminaire sur ses investigations à propos de la source de l'épizootie de fièvre aphteuse dans le sud-ouest de l'Angleterre.

Selon le HSE, il existe une "forte probabilité que la souche à l'origine de la contamination" provienne soit de l'institut de recherche britannique IAGH (Institut pour la santé animale), soit du laboratoire pharmaceutique privé franco-américain Merial Animal Health, coentreprise à parts égales entre le français Sanofi-Aventis et l'américain Merck.

Alors que Londres a confirmé hier qu'un second foyer de fièvre aphteuse avait été diagnostiqué dans un élevage du Surrey, dans le sud-est de l'Angleterre, le HSE a reconnu que son enquête commandée samedi par le Premier ministre, Gordon Brown, restait "peu concluante" même si, précisions importantes, les enquêteurs ont écarté la thèse de la responsabilité des inondations et ont surtout laissé entendre qu'une erreur humaine pourrait être à l'origine de cette contamination.

Selon le rapport, des "déplacements humains" seraient en effet une cause probable du déclenchement de l'épizootie. Hier soir, les médias britanniques s'interrogeaient, avec beaucoup de prudence, sur le caractère intentionnel ou non de cette possible erreur humaine...

Si les responsables du laboratoire public IAGH n'avaient encore fait aucun commentaire dans la soirée, Merial a estimé de son côté que l'enquête n'avait pas montré de failles dans ses installations. "Les investigations en cours n'ont pour l'instant pas du tout montré de dysfonctionnement ou de faille dans le système", a ainsi déclaré sur France 3 Pierre-Jean Consalvi, le directeur général du laboratoire franco-américain. Ce dernier a aussi jugé que les mesures décidées par la Commission européenne visant à interdire toute exportation dans l'UE (Union européenne) de bétail vivant, de viande et de produits laitiers issus de Grande-Bretagne étaient "pertinentes".

Par ailleurs, joint par La Tribune, un représentant de Merial en Grande-Bretagne a annoncé que le gouvernement britannique venait de passer une commande à sa société pour des vaccins contre la fièvre aphteuse, vaccins dont la production a débuté dès hier.

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